Karim El Barni a été tué le 12 janvier 2018
La cour d’assises de Douai (Hauts-de-France) a condamné Ludovic Ladrière, le meurtrier de Karim El Barni, à 25 ans de réclusion criminelle. L’habitant de Saint-Waast-la-Vallée (près de Bavay), a reconnu avoir tiré à plusieurs reprises sur la victime avec son fusil le 12 janvier 2018.
Au cours des trois jours d’audience, Ludovic Ladrière est passé aux aveux, reconnaissant avoir tiré plus d’une fois sur Karim El Barni, mais, a-t-il dit, de manière accidentelle, rapporte La Voix du Nord. Pour l’avocate générale, Laetitia Hernandez, cette version des faits est « invraisemblable » si l’on considère le rapport de l’expert en balistique qui explique qu’une pression d’au moins deux kilos sur la gâchette était nécessaire pour enclencher le tir.
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La représentante du ministère public évoque plutôt un crime commis sur fond de racisme, d’autant que l’accusé avait déclaré avoir tiré sur un « bougnoule » et porté des coups de pied à la dépouille de la victime. Pire, il avait envoyé des photos du cadavre à certains de ses contacts sur Facebook qui, après enquête, sont liés à des groupes xénophobes.
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La peine de 25 ans de réclusion criminelle dont a écopé Ludovic Ladrière est, « hors cas de terrorisme », « la plus lourde peine jamais prononcée en France pour crime raciste », a souligné Guillaume Traynard, avocat de SOS racisme.