Des pluies torrentielles dévastent plusieurs régions marocaines
Des pluies diluviennes se sont abattues vendredi sur la région de Drâa-Tafilalet, causant d’importants dégâts matériels et empêchant la circulation sur plusieurs routes.
Le désert du Sahara connaît de fortes précipitations dont le plus récent est un cyclone extratropical. Ce dernier a traversé le nord-ouest du Sahara les 7 et 8 septembre et a inondé de vastes étendues dépourvues d’arbres au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Libye, alors que ces régions ne reçoivent que rarement de la pluie.
« Bien que des précipitations modérées surviennent chaque été dans cette région, ce qui est unique cette année, c’est l’implication d’un cyclone extratropical », a déclaré Moshe Armon, maître de conférences à l’Institut des sciences de la Terre et à l’Université hébraïque de Jérusalem. Le phénomène s’est formé au-dessus de l’océan Atlantique et s’est étendu loin vers le sud, attirant l’humidité de l’Afrique équatoriale vers le nord du Sahara, explique la Nasa, précisant que « les premières analyses par satellite montrent des cumuls de précipitations allant de plusieurs dizaines à plus de 200 millimètres dans les zones touchées, soit à peu près l’équivalent de ce que la région reçoit en un an. »
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L’exploitation des données IMERG (Integrated Multi-Satellite Retrievals for GPM) de la NASA ont permis d’obtenir les estimations des cumuls de précipitations. Ces données constituent l’une des seules options permettant d’évaluer systématiquement les précipitations dans le Sahara sur de vastes zones, car les pluviomètres et les stations radar au sol sont très rares.
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« Ce qui est également fascinant, c’est que les lacs normalement secs du Sahara se remplissent en raison de cet événement », a ajouté Armon, qui surveille particulièrement de près le lac Sebkha el Melah, un désert de sel dans le centre de l’Algérie et l’objet de l’une de ses études les plus récentes. Afin de mieux comprendre la fréquence des épisodes de fortes précipitations dans cette région, ses collègues et lui ont analysé deux décennies (2000-2021) de données IMERG. Il en ressort que seulement six événements sur les centaines d’événements qui ont affecté cette zone au cours de cette période qui ont conduit au remplissage du lac. De même, sur les 38 000 épisodes de fortes précipitations au-dessus du Sahara identifiés par les chercheurs, seuls quelques-uns étaient associés à un cyclone extratropical. Ils ont constaté qu’environ 30 % d’entre eux, comme celui-ci, se sont produits en été.
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