La France veut compter sur le Maroc pour « combattre le terrorisme »
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L’État islamique au Grand Sahara (EIGS) a perdu son chef. Adnan Abou Walid Al-Sahraoui a été tué lors d’une frappe de la force Barkhane. Alors que l’EIGS parle d’une perte énorme, Emmanuel Macron salue « un nouveau succès majeur dans le combat contre les groupes terroristes au Sahel ».
Encore un membre de l’EIGS tombé sous les tirs des forces françaises. Cette fois-ci ce n’est pas n’importe qui. « Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, le chef du groupe armé jihadiste EIGS et mercenaire du Polisario, a été neutralisé (« tué », selon l’Élysée) par l’armée française », a annoncé le président français sur Twitter, dans la nuit de mercredi 15 à jeudi 16 septembre. La ministre française des Armées, Florence Parly, a salué également sur le même réseau, « un coup décisif contre ce groupe terroriste ». Il y a environ trois mois, ce sont plusieurs cadres de haut rang du groupe qui ont été tués, dans le cadre d’une stratégie ayant ciblé les chefs et les cadres des organisations jihadistes.
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Adnan Abou Walid Al-Sahraoui est considéré comme l’auteur de la plupart des attaques enregistrées dans les zones frontalières du Mali, du Niger et au Burkina Faso. Il a revendiqué de nombreuses attaques comme celle ayant ciblé des soldats américains en 2017 à Tongo Tongo, dans le sud-ouest du Niger. Une attaque au cours de laquelle, quatre soldats américains des Forces spéciales et quatre Nigériens avaient été tués. Fin 2019, l’EIGS avait mené une série d’attaques contre des bases militaires au Mali et au Niger. Le 9 août 2020, au Niger, Adnan Abou Walid Al-Sahraoui avait personnellement ordonné l’assassinat de six travailleurs humanitaires français et de leurs guide et chauffeur nigériens.
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Suite à cette attaque qui a suscité émoi et consternation en France et au Niger, Emmanuel Macron a annoncé en juin une réduction de la présence militaire française au Sahel. En lieu et place, un dispositif a été mis sur pied pour mener des opérations de contre-terrorisme et l’accompagnement au combat des armées locales. « La Nation pense ce soir à tous ses héros morts pour la France au Sahel dans les opérations Serval et Barkhane, aux familles endeuillées, à tous ses blessés. Leur sacrifice n’est pas vain. Avec nos partenaires africains, européens et américains, nous poursuivrons ce combat », a ajouté le chef de l’État français dans un autre tweet.
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Adnan Abou Walid al-Sahraoui, était un membre du « Front Polisario » et de la mouvance jihadiste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI). Il avait été désigné comme « ennemi prioritaire » au Sahel, lors du sommet de Pau (sud-ouest de la France), en janvier 2020.
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