210 cellules terroristes démantelées au Maroc depuis 2002
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Haboub Cherkaoui, directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) affirme que la menace terroriste continue de planer sur le Maroc en raison des manœuvres des groupes djihadistes de la région du Sahel. Ceux-ci n’ont cessé de recruter leurs adeptes en ligne.
Dans une déclaration à Reuters, Haboub Cherkaoui a affirmé que les groupes djihadistes de la région voisine du Sahel, qui recrutent et forment leurs adeptes en ligne représentent la plus grande menace terroriste du Maroc. Le royaume n’a connu qu’une seule attaque majeure au cours de la dernière décennie (le meurtre de deux touristes scandinaves en 2018), mais sa situation géographique « en fait une cible pour les groupes sahéliens », a-t-il dit, expliquant que la menace terroriste persiste tant qu’il y aura des groupes qui recrutent et forment leurs partisans en ligne, y compris l’État islamique dans le Grand Sahara.
Pour étayer son argumentaire, le patron du BCIJ a précisé que son institution créée en 2015 a réussi à démanteler des dizaines de cellules terroristes et interpeller plus d’un millier de djihadistes présumés. Des chiffres qui montrent la persistance du risque terroriste sur le Maroc. Ceci, depuis la montée en puissance de l’État islamique en Syrie et en Irak au cours de la dernière décennie avec comme conséquence une recrudescence de l’activité djihadiste, laquelle est en plein essor après la défaite de Daech dans son centre au Moyen-Orient.
« L’État islamique s’est recentré sur la région du Sahel et avec d’autres groupes djihadistes. Il a profité des frontières poreuses et des réseaux de trafiquants. Le Niger et le Mali ont tous les deux combattu des insurrections militantes tandis que la guerre civile en Libye a créé un espace où les groupes djihadistes ont pu opérer, a ajouté Haboub Cherkaoui, redoutant que les djihadistes marocains ayant rejoint l’État islamique au Moyen-Orient aient déménagé au Sahel.
Ils sont au nombre de 1645 ces Marocains partis en Syrie et en Irak pour rejoindre des groupes djihadistes. 745 d’entre eux sont morts dans des attentats suicides ou au combat. Parmi les survivants, 270 sont rentrés au Maroc et 137 ont été poursuivis, a indiqué le responsable, précisant que 288 femmes et 391 mineurs se sont également rendus dans les zones de conflit, suivant leur principal pourvoyeur de revenus.
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