Le nouveau directeur du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ) du Maroc, Cherkaoui Habboub, a déploré, dans une interview accordée à 2M, « l’absence totale de coopération sécuritaire avec l’Algérie ». Selon lui, l’existence d’une telle coopération entre les deux pays aurait permis de mettre hors d’état de nuire le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), l’organisation terroriste la plus active dans la région sahélo-saharienne, et son leader, Adnane Abou Walid al-Sahraoui.
Cette coopération est plus que jamais nécessaire, indique Cherkaoui Habboub qui souligne que le niveau actuel d’alerte terroriste au Maroc est préoccupant. « La menace est sérieuse », a-t-il déclaré, alertant ainsi sur l’arrivée massive dans la zone sahélo-saharienne de terroristes des zones de combats en Irak, en Syrie et en Afghanistan.
Le directeur du BCIJ a aussi déclaré que tous les services de sécurité marocains dédiés à la lutte antiterroriste travaillent dans une bonne synergie d’actions et que le Maroc est disposé à renforcer sa coopération avec ses partenaires à savoir les États-Unis, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Espagne dans le cadre de cette lutte.
« Ce sont les services de renseignement marocains qui ont indiqué à l’armée américaine en Afghanistan l’emplacement du camp d’entraînement d’Oussama ben Laden… Ce sont encore eux qui ont localisé en Belgique, Abdelhamid Abaaoud, le cerveau des attentats du 13 novembre 2015 à Paris », a rappelé Cherkaoui Habboub pour attester de l’efficacité du dispositif marocain dans la lutte antiterroriste.