17 janvier 2021 - 20h00 - Monde - Par: G.A
Le dernier bilan sur les droits de l’homme dans le monde publié par Human Rights Watch (HRW) fait état d’une violation flagrante de ces droits en France. Selon HRW, sous le prétexte d’une lutte contre le terrorisme, au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020, le gouvernement s’est laissé aller à des dérives graves.
Le directeur général de l’organisation, Kenneth Roth, a déclaré dans un entretien à l’AFP que les membres de l’organisation sont très « préoccupés par la manière dont le gouvernement français a répondu à la menace terroriste ». Ils dénoncent des actes de violence, et l’erreur que commet le gouvernement français, qui a tendance à assimiler l’islam en général à la menace terroriste. « Si le gouvernement diabolise un croyant quelconque et assimile la croyance à la violence, cela va éloigner les gens de l’État et pousser la religion vers la clandestinité, ce qui est finalement très dangereux », a-t-il prévenu.
L’ONG a également alerté sur les violences policières en France qui sont devenues fréquentes et dirigées contre une certaine catégorie de personnes. Elle mentionne dans son rapport « des contrôles d’identité discriminatoires effectués par la police » qui se sont poursuivis, « y compris lors de l’application des mesures de confinement liées au Covid-19 ». Human Rights Watch « a souligné le fait que la police ciblait les jeunes issus des minorités, y compris des enfants âgés de 12 ans, pour des contrôles d’identité qui impliquent souvent une palpation corporelle intrusive et humiliante ainsi que la fouille des effets personnels », rapporte saphirnews.com
Selon les chiffres de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) relayés par HRW, les actes racistes ont connu une augmentation de près de 57 % par rapport à 2018, les actes antisémites de 27 %, les actes antimusulmans de 54 % et « les autres actes racistes » de 131 %. Même si la France a déclaré faire du respect des droits humains et du droit international humanitaire des priorités essentielles de sa diplomatie, son bilan est « mitigé » selon HRW. Elle « a continué à vendre des armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis malgré le risque qu’elles soient utilisées contre des civils au Yémen » et a « poursuivi son soutien militaire et stratégique inconditionnel au gouvernement du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, malgré le bilan désastreux de ce dernier en matière de droits humains ».
Mais tout n’est pas noir dans le bilan que présente la France. L’ONG HRW souligne que le gouvernement a pris la défense de la Cour pénale internationale (CPI) face aux attaques de l’administration américaine. Elle s’est illustrée positivement au Conseil de sécurité de l’ONU pour que l’aide humanitaire soit acheminée en Syrie. La France a également aidé à enquêter sur « les attaques chimiques commises par les forces gouvernementales syriennes », indique la même source.
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