La mosquée de Pantin a été autorisée à ouvrir ses portes ce vendredi 9 avril, après six mois de fermeture. Le lieu de culte avait été fermé en octobre 2020 après l’assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, sur décision du ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
La décision de la réouverture de la mosquée de Pantin ce vendredi a été confirmée par le préfet. Six mois que les 1300 fidèles qui viennent y prier, gardent leur mal en patience. Elle a été fermée à cause du relais sur sa page Facebook, de la vidéo d’un père d’élève, qui avait été à l’origine de l’engrenage ayant conduit à l’assassinat de Samuel Paty, et la présence d’un imam formé au Yémen et accusé par les autorités d’être « impliqué dans la mouvance islamiste ».
Le 16 octobre 2020, un réfugié d’origine tchétchène âgé de 18 ans avait décapité Samuel Paty, père de famille de 47 ans, lui reprochant d’avoir montré des caricatures du prophète Mohammad à ses élèves. Un crime violent contre lequel les autorités françaises ont pris des décisions rapides. Le ministère de l’Intérieur avait promis « une guerre contre les ennemis de la République » et lancé une série d’opérations contre la mouvance islamiste.
En ligne de mire, l’imam de la mosquée de Pantin, formé au Yémen et soupçonné d’être « impliqué » dans cette mouvance islamiste. L’imam avait démissionné dès le 26 octobre puisque la condition posée par le ministre de l’Intérieur et le préfet de la Seine-Saint-Denis, pour que la mosquée redevienne active avant le ramadan est le départ de son recteur, M’hammed Henniche.