Ce lieu de culte dirigé par M’hammed Henniche, président de l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis (UAM 93) a été fermé par un arrêté préfectoral, signé le 19 octobre dernier. Selon l’arrêté, un internaute est allé loin en publiant le nom et l’adresse du collège où intervient Samuel Paty sans que cette publication ne soit supprimée « de la part des responsables de la grande mosquée de Pantin, nonobstant le risque que faisait encourir pour l’intéressé la divulgation de son identité », précisait l’arrêté.
Il est également reproché à M’Hammed Henniche la publication en 2018 des propos polémiques sur les réseaux sociaux « dans lesquels il invitait les parents d’élèves à retirer leurs enfants de l’école publique ».
L’autre grief à l’origine de la fermeture est l’imam principal de la mosquée, Ibrahim Doucouré, « impliqué dans la mouvance islamiste radicale d’lle-de-France ». Il aurait étudié pendant deux ans dans le Markaz de Damaj au Yémen, institut fondamentaliste au sein duquel a également étudié Youssef Bounouader, (…) ancien imam de la mosquée d’Ecquevilly (Yvelines), qui a fait l’objet d’une mesure de fermeture par arrêté du 2 novembre 2016. Les enfants du mis en cause auraient également étudié dans « l’école clandestine » de Bobigny qui a fait l’objet d’une fermeture « compte tenu notamment de la découverte, au sein des locaux, de l’ouvrage Apprendre le Tawhid aux enfants, interdit à la vente ou à l’utilisation par des mineurs ».
A cela s’ajoute la fréquentation de l’imam par des personnes impliquées dans la mouvance djihadiste dont une personne en lien avec la mosquée de Lagny-sur-Marne », en Seine-et-Marne, fermée après les attentats de novembre 2015. Si pour M’Hammed Henniche, la fermeture de la mosquée est une décision « disproportionnée », ses fidèles estiment qu’il s’agit d’une « punition collective ».