France : une mosquée recouverte de tags islamophobes

La police a interpellé un homme et une femme âgés de 21 ans qui étaient en train de taguer la mosquée de Pantin, en Seine-Saint-Denis, dans la nuit de vendredi à samedi.

"Mosquée de tueurs de profs", "Justice pour Samuel Paty", "Je suis Charlie". Ce sont les mots inscrits à la bombe blanche sur la clôture de la mosquée de Pantin, actuellement fermée pour six mois suite à une décision du ministère de l’Intérieur, rapporte AFP. Selon les précisions du parquet de Bobigny, les deux jeunes interpellés ont été placés en garde à vue. Alors qu’ils étaient en passe de terminer le tag "islamisme = fasci..", ils ont été interpellés vers 4 heures du matin, détaille une source proche de l’enquête. Samedi matin, des agents de la ville ont pris le soin d’effacer les tags.

"Je me réjouis que les personnes aient été interpellées. C’est décevant de voir des jeunes entraînés dans un engrenage qui les dépasse. On est dans une atmosphère qui appelle à la vigilance dans les mosquées", a déclaré M’hammed Henniche, responsable de la mosquée, également président de la Fédération musulmane de Pantin.

"Les auteurs de ces inscriptions déshonorent la mémoire de Samuel Paty et de toutes les victimes de l’islamisme en considérant que tous les musulmans sont coupables, indique le maire PS de Pantin, Bertrand Kern dans un communiqué. Celui-ci qualifie leur acte d’"intolérable" et appelle à l’union, au calme et à la détermination.

La mosquée de Pantin avait partagé le 9 octobre sur sa page Facebook, une vidéo dans laquelle le père d’une élève d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) a fustigé le cours de Samuel Paty, décapité, le 16 octobre. L’enseignant d’histoire-géographie avait montré à ses élèves des caricatures du prophète Mohammad.