France : la haine contre les musulmans s’exacerbe

La haine à l’égard des musulmans prend de l’ampleur depuis le meurtre de l’enseignant Samuel Paty, tué à Conflans-Sainte-Honorine.

On note des dégradations à Montélimar, des tags et bris de vitres à Bordeaux. Des menaces d’incendie à Béziers, deux femmes voilées agressées à Paris, surtout trois mosquées visées, dont la Maison du Maroc à Montélimar et celle de Bordeaux.

Ces actes ont été immédiatement signalés par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. «  J’ai demandé aux préfets des départements concernés de protéger ces lieux de culte  », a indiqué le ministre sur Twitter. Ces attaques ne sont pas surprenantes pour certains. Après chaque attentat, c’est le même «  déferlement de haine  », a rappelé le délégué général de CFCM, rapporte la-croix.com.

Abdellah Zekry responsable de l’observatoire au CFCM a affirmé qu’on doit s’attendre à une montée d’actes et des menaces antimusulmans dans les prochaines semaines. Depuis le début de l’année 2020, il a dénombré 67 actes et menaces antimusulmans. Il dit craindre que d’autres lieux de cultes et personnes fassent l’objet de menace comme ce fut le cas pour deux femmes voilées agressées au pied de la tour Eiffel, le dimanche 18 octobre.

Dans cette affaire, deux suspectes ont été mises en examen, pour avoir insulté les victimes de «  sales arabes  ». L’avocat des victimes, Arié Alimi, estime que l’attaque n’est pas en lien direct avec l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Cependant, «  le défoulement collectif de haine qui s’exprime à travers plusieurs forces politiques et membres du gouvernement depuis l’attentat favorise le passage à l’acte raciste contre les musulmans. Il faut signaler que dans l’attentat survenu à Conflans-Sainte-Honorine, le parent de l’élève Brahim C., et Abdelhakim Sefrioui, ont été mis en examen, pour « complicité d’assassinat terroriste ».