Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.
Un député Pdjitse a violé l’état d’urgence sanitaire à Draâ-Tafilalet pour contenter ses militants.
Alors qu’il devrait être le premier à donner l’exemple, le député et président de conseil communal a enfreint les dispositions du décret-loi que son propre parti a votées au parlement pour mener sa campagne électorale avant l’heure.
Selon le quotidien Assabah, tout est parti du constat du wali de la région qui, lors de sa tournée d’inspection routinière, est tombé sur un véhicule de la commune, non autorisé à circuler. Outré par ce constat, le wali a tout de suite ordonné la mise en fourrière du véhicule. Informé, le président de la commune d’Errachidia s’est empressé d’envoyer au chauffeur un deuxième véhicule de la commune qui n’a d’ailleurs pas tardé à connaître le même sort : immobilisation et mise en fourrière pour les mêmes raisons.
D’après la même source, le véhicule, propriété de la commune d’Errachidia, transportait des malades souffrant d’insuffisance rénale vers un centre d’hémodialyse. En campagne permanente dans la région, le président de la commune offrait ce service à ses militants malades. À en croire le wali, le député, non seulement a violé les dispositions de l’état d’urgence, mais a également utilisé un véhicule qui n’est pas adapté pour transporter des patients dans les conditions sanitaires requises. Il estime avoir tout simplement appliqué la loi en vigueur.
Si le PJD et les militants ont attaqué le wali avec virulence, le président de la commune, lui, a qualifié l’acte du wali d’ "abus de pouvoir" et d’acte "arbitraire" à l’encontre de la commune qui ne faisait que mener "une mission humanitaire".
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