L’élevage des chevaux est devenu une activité rentable et sûre pour ceux qui s’adonnent au blanchiment d’argent provenant du trafic de drogue. Dans ce sens, le quotidien Assabah rapporte le cas du propriétaire d’une société d’import-export, détenteur d’une richesse spontanée, après avoir étendu ses affaires à l’élevage et au commerce des chevaux dans les environs de Casablanca et dans d’autres régions pour mieux maquiller sa fortune, illégalement acquise.
Vu que ce secteur n’est pas assujetti à un contrôle strict en matière de documents comptables et de factures, donc sans obligation de traçabilité, il est vite investi par ceux qui ne peuvent donner des explications sur leur fortune.
Ainsi, ces criminels engrangent des milliards sans éveiller le moindre soupçon, tout en profitant des incitations et des subventions accordées par l’Etat à ce secteur fait savoir Assabah.
Un cheval acquis à 70 000 dirhams par exemple, est déclaré officiellement acheté à 300 000 dirhams sachant que le reliquat qui sera réinvesti provient d’une activité illégale explique la même source
En réalité, le propriétaire d’écurie qui tient un commerce de chevaux sous la couverture de sa société d’import-export fait partie d’un réseau qui lui permet de transférer l’argent vers l’extérieur en toute légalité, échappant ainsi aux services de sécurité. Ceux-ci sont désormais déterminés à infiltrer ce réseau pour en saisir les circuits conduisant aux répondants hors du pays, avant de mettre la main sur les complices au Maroc.