Maroc : les raisons de la hausse du prix du poulet

23 septembre 2020 - 21h30 - Economie - Ecrit par : G.A

Depuis quelques semaines, les Marocains se plaignent de la montée sans cesse du prix du poulet. Pour manger du poulet, il faudrait actuellement débourser entre 16 et 18 dirhams le kilo vif.

Cette hausse entretenue sur le marché du prix du poulet s’explique par la loi de l’offre et de la demande, a expliqué Chaouki Jirari, directeur général de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA). « Quand l’offre est plus importante que la demande les prix baissent. C’est d’ailleurs ce qu’on a vu durant le confinement. La demande a baissé de près de 50% au moment où l’offre était excédentaire et de facto les prix sont revenus à des niveaux plus bas voire 7 à 6 dirhams le kilo.

Actuellement, c’est le rétablissement de l’adéquation offre-demande, qui a entraîné la hausse des prix sur le marché. Pourtant la filière avicole fait partie des secteurs qui ont fonctionné à plein temps durant le confinement. Mais toujours est-il que les professionnels du secteur ont été impactés d’une façon ou d’une autre. « Les éleveurs ont perdu beaucoup d’argent durant cette période. Cette conjoncture a poussé un bon nombre de professionnels à mettre en place de nouveaux lots et à réduire leurs productions », explique le directeur de la Fisa.

En dehors de cela, les éleveurs n’ont pas bénéficié de l’aide que l’état a octroyé à certains secteurs. Et même si le secteur est resté fonctionnel durant le confinement, «  les pertes de trésorerie sont évaluées, à ce jour, à 4 milliards de dirhams dont 3 milliards de dirhams durant le confinement et 1 milliard de dirhams après la levée progressive des mesures de confinement  », souligne Chaouki Jirari.

La Fisa avait défini un plan de relance soutenu par le ministère de tutelle et qui porte entre autres, sur la mise à niveau des tueries traditionnelles (Riyachates), la construction d’un marché de gros de volaille au niveau de Casablanca, et le reclassement fiscal des éleveurs de volailles en tant qu’activité agricole et non pas commerciale. "Nous attendons l’activation de l’ensemble de ces mesures. La tutelle est de notre côté, mais il faut que le ministère des Finances y mette du sien. Les aviculteurs attendent beaucoup des autorités pour la relance du secteur"

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Prix - Consommation - Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Les Marocains boudent les oeufs et le poulet

Le secteur avicole est aux abois à cause de la crise engendrée par le coronavirus. L’Association nationale des producteurs d’œufs de consommation (ANPO) annonce des pertes...

Les Marocains en croisade contre l’augmentation des prix du poulet

L’augmentation du prix du kilogramme de poulet n’est pas du goût des Marocains qui ont lancé des appels au boycott sur les réseaux sociaux.

Flambée du prix du poulet au Maroc après l’allègement des mesures Covid

Sur les marchés du royaume, le prix des volailles a soudainement augmenté de 2 à 3 dirhams le kilo. L’autorisation des fêtes de mariage suite à l’allègement des mesures...

Maroc : pourquoi le poulet est-il aussi cher ?

La flambée du prix du poulet au lendemain de l’Aïd al-Adha inquiète les consommateurs mais aussi les éleveurs. Ceux-ci s’estiment lésés et appellent les autorités compétentes...

Ces articles devraient vous intéresser :

Les souks marocains vont être renovés

Compte tenu du rôle essentiel que jouent les souks hebdomadaires dans le développement socio-économique, le ministre de l’Agriculture a annoncé travailler pour la rénovation de ces espaces.

Le Maroc arrête de subventionner la pastèque et l’avocat

Afin de faire face au déficit hydrique, le gouvernement marocain a décidé de suspendre les subventions des cultures qui consomment le plus d’eau comme la pastèque, l’avocat et les nouvelles plantations d’agrumes.

Le prince Moulay Rachid a contracté le Covid-19

Ayant contracté le Covid-19, le prince Moulay Rachid n’a pas pu accompagner le roi Mohammed VI, vendredi 14 octobre 2022, à l’occasion de l’ouverture de la première session de la deuxième année législative de la onzième législature.

Maroc : fin des frais « injustifiés » pour les factures en ligne

Le Conseil de la concurrence a lancé un avertissement : des frais de service ajoutés sur les paiements en ligne dans plusieurs secteurs économiques n’ont pas de justification. Ces coûts supplémentaires, selon le Conseil, freinent la digitalisation de...

Maroc : plus de mariages, moins de divorces

Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer les dernières tendances sur l’évolution démographique, le mariage, le divorce et le taux de procréation par rapport à 2020, année de la survenue de la crise sanitaire du Covid-19.

"Lbouffa" : La cocaïne des pauvres qui inquiète le Maroc

Une nouvelle drogue appelée « Lbouffa » ou « cocaïne des pauvres », détruit les jeunes marocains en silence. Inquiétés par sa propagation rapide, les parents et acteurs de la société civile alertent sur les effets néfastes de cette drogue sur la santé...

Maroc : vers la suppression de la TVA sur certains produits ?

Des députés de l’opposition parlementaire continuent d’appeler à l’exemption de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur tous les produits de base à forte consommation afin de soutenir le pouvoir d’achat des Marocains en cette période d’inflation.

Le Maroc met fin au PCR et pass vaccinal pour les voyageurs

Bonne nouvelle pour les touristes et les MRE souhaitant se rendre au Maroc. Les autorités sanitaires viennent de mettre fin à la présentation du PCR ou du pass vaccinal à l’entrée du territoire.

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Maroc : l’inflation s’envole, surtout les produits alimentaires

Le Maroc est actuellement confronté à une situation économique difficile, marquée par une inflation galopante. Selon la dernière note de conjoncture du Haut Commissariat au Plan (HCP), l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 8,9 % au...