Grippe aviaire en Algérie : le Maroc en « alerte maximale »
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La crise sanitaire a également porté un coup dur à l’aviculture. Cette filière connaît une atonie depuis le début de la pandémie avec un recul de la demande établi désormais à 50%.
Les aviculteurs sont en proie à une difficulté d’écoulement des volailles en raison de l’impact de la crise sanitaire sur l’activité des restaurateurs, traiteurs, snacks, hôtels, cuisines collectives, rapporte l’Economiste. Les fermes, bondées de volailles arrivent difficilement à trouver la clientèle qui s’amenuise au quotidien.
Selon la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), 625 000 tonnes de viandes de poulet de chair ont été produites en 2019, contre 570 000 en 2018 (en hausse de 9,6%). Dos au mur, les producteurs ne savent plus à quelle porte frapper.
Plusieurs producteurs préfèrent couver plus longtemps alors que d’autres réforment de manière précoce leurs reproducteurs, à 50-53 semaines au lieu des 64-65 semaines. Une mesure que le président de la FISA juge peu suffisante car elle ne peut se faire à grande échelle. "En effet, s’ils détruisent les reproducteurs et que dans 2-3 mois la demande revient à son niveau normal, le manque à gagner sera important. Il faudra attendre 17 mois supplémentaires pour retrouver le niveau habituel de la demande", a-t-il indiqué.
Grâce à ses 45 couvoirs, la filière avicole produisait près de 9,5 millions de poussins (poulets de chair) par semaine contre 6 et 7 millions de têtes. Le marché marocain compte 27 abattoirs industriels et plusieurs milliers de tueries traditionnelles sur le plan national. Des réformes sont en cours, dont une prime de mise à niveau de 30 000 DH afin d’encourager les propriétaires de tuerie à moderniser les conditions d’abatage. "Des campagnes de sensibilisation ont eu lieu pour expliquer le cahier des charges ainsi que les modalités d’obtention des subventions", a ajouté Chaouki Jerrari.
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