Maroc : la couverture nationale en viande de volaille désormais assurée
Le Maroc peut désormais couvrir ses besoins en viande de volaille sur l’ensemble du territoire national. C’est ce qui ressort d’une récente étude sur le sujet.
En trois mois de confinement au Maroc, le secteur avicole a perdu en tout quelque 3 milliards de DH. Ce sont là les résultats d’une étude en cours sur le secteur et dévoilés par le directeur de la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), Chaouki Jerrari.
Le secteur avicole au Maroc a été durement touché par la crise sanitaire du coronavirus, avec une chute de plus de 50 % de la demande sur les principaux produits avicoles (viande de poulet et de dinde, œufs), essentiellement due à l’arrêt total d’activités des hôtels et restaurants, rapporte à La Vie Eco, le directeur de la FISA qui qualifie la situation de « catastrophique ».
Autre raison évoquée, la baisse du pouvoir d’achat du fait des nombreuses pertes d’emplois enregistrées depuis le début de la crise au Maroc.
« À la date du 16 juin, le prix du poulet de chair, de 7,5 DH au départ de la ferme, a chuté à 6 DH au marché de gros. De 75 centimes avant la crise, celui des œufs a baissé à 58 centimes », précise Chaouki Jerrari qui a ajouté que le prix de vente de dinde vif a aussi chuté de 30 % à 10 DH en trois mois.
La production de poussins quant à elle, a chuté de 10 à 7,5 millions d’unités par semaine. L’activité dans les abattoirs, liée directement au secteur de la restauration, a également reculé de 50 %.
À en croire l’Association nationale des producteurs de viandes de volailles (ANPVV), la situation de la filière de la viande de volailles est critique. Ses pertes sont estimées en tout à 1,5 milliard de DH, sans compter celles des autres segments comme l’œuf, le transport de viandes, la transformation dans les abattoirs, les aliments composés.
Les éleveurs sont les véritables perdants dans cette crise, parce que laissés à leur sort, contrairement aux entreprises du secteur telles que les opérateurs des abattoirs, les usines d’aliments de bétail et de transformation, qui peuvent bénéficier des mesures mises en place par le Comité de veille économique (CVE).
Aller plus loin
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