Maroc : le cri d’alarme des cafetiers et restaurateurs

13 janvier 2024 - 14h30 - Economie - Ecrit par : S.A

Les propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc alertent de nouveau sur leur situation. Ils appellent les autorités à sauver leur secteur sérieusement mis à rude épreuve.

Le secteur de la restauration est au plus mal. Il ressort d’une étude présentée lors de la conférence régionale de la Fédération nationale des propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc (FNPCRM), à Casablanca que plus de 11 220 personnes travaillant dans le secteur ont été licenciées en 2023 dans la région de Casablanca-Settat, fait savoir Hespress. Au total, 8 964 cafés ont mis la clé sous le paillasson l’année dernière contre 1870 en 2022. On dénombre 28 614 travailleurs licenciés dans le secteur en 2023 contre 5 244 l’année précédente dans la région de Rabat-Salé-Kénitra. Selon la Fédération, cette situation s’explique par les problèmes liés aux taxes, aux vérifications fiscales, aux amendes, aux redevances et aux cotisations sociales, ainsi qu’à la hausse des coûts des matières premières, aux retombées de la crise du Covid-19 et à la prolifération des cafés ambulants.

À lire : Cafés et restaurants de Rabat en grève contre les nouvelles taxes

Face à ce tableau sombre, la FNPCRM appelle le Haut-Commissariat au Plan (HCP) à réaliser une étude d’urgence sur le secteur des cafés et restaurants à l’échelle nationale, afin de recenser le nombre d’unités ayant fermé après la période Covid-19 jusqu’à la fin de 2023 et de vérifier les fermetures qualifiées de tragiques que connaissent les unités du secteur au Maroc, ainsi que le nombre croissant de personnes perdant leur emploi chaque jour. Elle demande une fois de plus à la ministre de l’Économie et des Finances d’annuler les amendes et les redevances. Elle plaide également en faveur de la répartition des montants initiaux sur une période de plus de 72 mois.

À lire : Cafés et restaurants marocains : au bord de la faillite, ils appellent à l’aide

Les propriétaires de cafés et restaurants ont par ailleurs demandé une fois encore au ministre de l’Intérieur de promulguer une loi-cadre, plafonner les taxes collectives, afin de réduire ce qu’ils qualifient de « subjectivité et d’arbitraire de certains chefs de collectivités locales ». Autre plaidoyer : appel à l’adoption de mesures concrètes pour réduire la propagation du secteur informel dans le royaume.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Restauration

Aller plus loin

Au Maroc, les cafetiers accusés d’empoisonner leurs clients

Alors que les accusations de fraude formulées contre eux par une députée du Rassemblement national des indépendants (RNI) persistent, les propriétaires des cafés et restaurants...

Cafés et restaurants de Rabat en grève contre les nouvelles taxes

En raison de l’augmentation des taxes sur les boissons non alcoolisées, ainsi que de la notification reçue de la mairie de Rabat de s’acquitter des taxes relatives à...

Maroc : ces cafetiers, ces profiteurs !

Bon nombre de Marocains sont mécontents des propriétaires de cafés qui pratiquent des tarifs exorbitants des boissons, et plutôt de la « place » pendant les matchs de l’équipe...

Rabat : les professionnels des cafés et restaurants en colère

Les professionnels des cafés et restaurants de Rabat ont tenu samedi une réunion pour dénoncer la décision du conseil communal de la ville fixant la redevance pour...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les cafés et restaurants disent non aux saisies bancaires

La Fédération nationale des associations des cafés, restaurants et unités touristiques du Maroc s’oppose à la procédure de saisie des comptes bancaires et des actifs commerciaux des professionnels, et fait un plaidoyer dans ce sens.

Restauration au Maroc : des faillites en série qui inquiètent

Au Maroc, les professionnels avancent plusieurs facteurs pour expliquer les faillites en série dans le secteur de la restauration.

Maroc : cafés et restaurants veulent ouvrir la nuit

Au Maroc, la profession des cafés et restaurants se mobilise pour faire réviser les règles de fermeture. Une initiative lancée à Kénitra pourrait bien changer la donne pour la vie nocturne des villes touristiques.

Intoxications alimentaires : le Maroc à l’épreuve de la restauration rapide

La députée Hanane Atarguine, du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), a demandé au ministre de l’Intérieur de prendre des mesures pour renforcer les contrôles dans les restaurants et établissements de restauration rapide afin...

Maroc : ces investisseurs étrangers piégés

Au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers ont engagé des ressources importantes dans certains secteurs comme l’agriculture, l’immobilier, la restauration, sans une étude préalable. Conséquence, ils ont enregistré des pertes colossales du fait de la...

Ramadan au Maroc : qui en profite le plus ?

Pendant le mois de Ramadan, les dépenses moyennes des ménages marocains connaissent une hausse de 18,2 % par rapport aux autres mois de l’année, selon une étude du Haut-commissariat au plan (HCP). Les secteurs de l’alimentation, de la vente des tenues...

Maroc : le cri d’alarme des cafetiers et restaurateurs

Les propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc alertent de nouveau sur leur situation. Ils appellent les autorités à sauver leur secteur sérieusement mis à rude épreuve.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Hakim Ziyech investit à Marrakech

Hakim Ziyech envisage de réaliser un investissement important au Maroc. L’international marocain prévoirait d’ouvrir un restaurant de luxe à Marrakech.

Les restaurateurs marocains accusés d’empoisonner leurs clients

Les propriétaires des cafés et restaurants ont rejeté les accusations de fraude formulées contre eux par une députée du Rassemblement national des indépendants (RNI). Celle-ci a adressé une question écrite au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit...