Maroc : le cri d’alarme des cafetiers et restaurateurs
Les propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc alertent de nouveau sur leur situation. Ils appellent les autorités à sauver leur secteur sérieusement mis à rude épreuve.
En raison de l’augmentation des taxes sur les boissons non alcoolisées, ainsi que de la notification reçue de la mairie de Rabat de s’acquitter des taxes relatives à l’occupation de l’espace public, les propriétaires de cafés et restaurants de Rabat projettent une grève de 72h.
De nouvelles tensions entre la mairie de Rabat et les propriétaires de cafés et restaurants. Et pour cause, la décision du Conseil de la ville d’augmenter la taxe sur les boissons de 50/70 DH, les redevances domaniales qui atteignent 525 dirhams le mètre carré, exigibles tous les 3 mois, mais aussi l’appel lancé aux propriétaires de cafés et restaurants pour qu’ils s’acquittent des taxes relatives à l’occupation de l’espace public. En cas de non-paiement des taxes, les autorités compétentes passeront à la saisie de leurs biens, conformément aux dispositions de la loi.
À lire : Cafés et restaurants marocains : au bord de la faillite, ils appellent à l’aide
« Nous avons reçu avec inquiétude la décision du Conseil, d’autant plus qu’elle pénalise notre activité qui peine à se rétablir après trois ans de crise consécutive », se plaint un propriétaire de café de la capitale auprès de L’Opinion. Il expliquera que « son café doit s’acquitter d’une somme allant jusqu’à 100 000 DH tous les trois mois, ce qui est en fait une somme exorbitante qui affecterait irrémédiablement sa caisse surtout dans un contexte marqué par une hausse générale des prix. » C’est une décision « irréfléchie », s’emporte Noureddine El Harrak, président de la Fédération des propriétaires de cafés et restaurants du Maroc.
À lire : Rabat : les professionnels des cafés et restaurants en colère
Pour étayer son argumentation, il fait remarquer que l’augmentation de la taxe sur les boissons non alcoolisées, qui représentent une part importante des ventes des cafés, risque de faire augmenter les prix de ces produits et donc de pénaliser l’activité de la plupart des cafés de la ville qui misent sur la saison estivale pour équilibrer leurs comptes.
Face à cette situation, les propriétaires de cafés et restaurants de Rabat ont décidé de déclencher bientôt un mouvement de grève de 72 heures dont la date n’est pas encore fixée. Elle « n’est pas encore fixée et fera l’objet de concertations entre les professionnels cette semaine », affirme une source bien informée.
Aller plus loin
Les propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc alertent de nouveau sur leur situation. Ils appellent les autorités à sauver leur secteur sérieusement mis à rude épreuve.
La maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a sommé tous les cafés, restaurants et petits commerçants de la capitale, ne disposant pas d’une autorisation administrative d’exercer...
Au Royaume-Uni, la licence d’un restaurant marocain de Peterborough a été suspendu pendant deux semaines après la découverte d’un homme travaillant illégalement dans sa cuisine....
Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la...
Ces articles devraient vous intéresser :