Emeutes de Tanger : déjà trois arrestations

2 septembre 2014 - 16h07 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

L’enquête lancée par le Parquet de Tanger a abouti à l’arrestation de trois personnes qui seraient impliquées dans l’assassinat du jeune Sénégalais, lors des émeutes entre habitants du quartier Boukhalef et migrants africains.

D’après le Procureur Général du Roi, trois personnes ont été arrêtées et mises en détention provisoire avant leur comparution devant la justice. D’autres personnes liées à cette ratonnade anti-migrants pourraient être également inquiétées par la justice.

Dans la nuit de vendredi à samedi des émeutes ont éclaté dans l’un des quartiers les plus pauvres de Tanger, où se trouve une forte concentration de subsahariens en attente de leur départ vers l’Europe. Cette nuit là, un jeune Sénégalais avait été tué par un coup de couteau. Le jeune Charles Ndour était à Tanger depuis quelques semaines et espérait, comme beaucoup d’autres, rejoindre l’Espagne.

Dans le quartier Boukhalef, la tension est vive entre riverains et migrants. Les habitants du quartier reprochent aux Subsahariens de squatter des appartements vides appartenant à des Marocains de l’étranger ou à des Marocains de Rabat ou de Casablanca. Ces appartements serviraient comme lieu de débauche, de vente d’alcool ou de prostitution. Les migrants reprochent quant à eux aux locaux leur inimitié envers eux et leurs violences verbales et physiques quasi-quotidiennes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Droits et Justice - Tanger - Prostitution Maroc - Homicide

Ces articles devraient vous intéresser :

Annulation des accords UE-Maroc : le Polisario jubile

Le Front Polisario a salué la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) annulant les accords de pêche entre l’UE et le Maroc, la considérant comme un « triomphe de la résistance ».

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...

Maroc : les fraudeurs fiscaux bientôt devant la justice

Au Maroc, les fraudeurs fiscaux présumés vont répondre de leurs actes. Les contrôleurs de l’administration fiscale ont transmis leurs dossiers à la justice aux fins de poursuite.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Litige en copropriété au Maroc : la justice donne raison au résident

La justice marocaine a débouté un syndic de propriétaires qui demandait d’enjoindre un résident à s’acquitter de la somme de 5 700 dirhams correspondant aux cotisations mensuelles.

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...