Espagne : violation des droits des immigrés mineurs marocains

19 avril 2006 - 00h42 - Espagne - Ecrit par : L.A

Des ONG espagnoles ont dénoncé, dans un manifeste, la violation des droits des mineurs non accompagnés, en majorité des Marocains, lors de l’opération de rapatriement.

Les mineurs non accompagnés fuient les centres d’accueils à Madrid et préfèrent vivre dans la rue de peur d’être repérés par la police et rapatriés à leur pays d’origine. Le manifeste accuse l’Administration d’effectuer des opérations de rapatriement sans discernement et sans tenir compte des circonstances personnelles de chaque mineur.

Les mineurs marocains ont commencé à changer d’habitudes pour échapper aux contrôles policiers, s’organisant en groupes de veille pour donner l’alerte en cas de descente de la police dans les centres d’accueil pour mineurs, qui interviennent le plus souvent à l’aube. Pour préparer leur fuite du centre d’accueil en cas d’arrivée de la police, les jeunes immigrés attachent des draps aux fenêtres, parfois dans des appartements se trouvant au 9ème ou au 10ème étage. Ce système a failli coûter la vie à un jeune marocain qui a tenté de s’échapper d’un centre d’accueil situé au 9ème étage d’un immeuble de Madrid, le 9 mars dernier.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Immigration clandestine - Espagne - Droits et Justice - Expulsion

Ces articles devraient vous intéresser :

Ouverture exceptionnelle de la frontière entre le Maroc et l’Algérie

La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.

Maroc : WhatsApp banni pour la Gendarmerie royale

Suite à la décision de justice annulant un procès-verbal dressé via WhatsApp, la Gendarmerie royale a invité les commandements régionaux, casernes, centres et patrouilles au respect strict des textes en vigueur et à éviter d’envoyer tout document via...

Roi Mohammed VI : appel à gracier les détenus politiques pour la Fête du Trône

Le bureau exécutif du Centre Adala pour les droits humains demande « une grâce royale générale en faveur des détenus politiques au Maroc » à l’occasion de la Fête du Trône, prévue le 30 juillet.

Maroc : Une vague de racisme contre les mariages mixtes ?

Des activistes marocains se sont insurgés ces derniers jours sur les réseaux sociaux contre le fait que de plus en plus de femmes marocaines se marient avec des personnes originaires des pays d’Afrique subsaharienne. Les défenseurs des droits humains...

Maroc : les chiffres alarmants sur la corruption des députés

Sur les 30 députés à la Chambre des représentants poursuivis ou condamnés pour des faits de corruption, de détournement de fonds publics ou d’abus de pouvoir, 16 proviennent de la majorité (RNI, PAM et l’Istiqlal). C’est le constat fait par Jeune Afrique.

La chanson « Enty » de Sâad Lamjarred devant la justice

Le compositeur Mohamed Rifai a assigné DJ Van en justice à cause de la chanson « Enty » interprétée par Saad Lamjarred en 2014.

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.

Gard : double meurtre, la perpétuité pour Mohammed Ouhaddou

La Cour d’Assises du Gard a reconnu Mohammed Ouhaddou, un maçon marocain de 38 ans coupable des meurtres de sa femme (26 ans) et de sa belle-sœur (39 ans) le 5 mai 2023 à Salles-du-Gardon près d’Alès dans le Gard.