Youssef, un exemple d’intégration réussie d’un migrant en Espagne
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Certains restaurants et établissements hôteliers en Espagne ont recours à la main d’œuvre marocaine sur place. Il s’agit notamment des migrants mineurs marocains devenus majeurs et ayant besoin d’un emploi pour rester dans la péninsule.
Le restaurant El Árbol Tapas, sur la plage de La Barrosa, compte actuellement cinq jeunes employés marocains : Hamid, Ilias, Noma, Abdu et Luali. Âgés entre 20 et 30 ans, ces jeunes ont été recrutés en tant qu’aides de cuisine grâce à l’Association des familles solidaires. « Ils valorisent beaucoup plus leur travail et sont bien traités parce qu’ils ont vu ce qui se passe ailleurs », explique le propriétaire des lieux, José Luis García, 42 ans, originaire de Chiclana (Cadix).
Créé en 2019, l’établissement a démarré ses activités avec seulement 5 personnes et compte aujourd’hui 25 personnes dont une douzaine d’étrangers provenant du Maroc, de l’Algérie ou du Brésil. L’hôtelier encourage les hommes d’affaires à profiter de l’accord signé entre les ONG et l’Horeca pour recruter de la main-d’œuvre marocaine, même s’il y a toujours des gens « qui ne sont pas en règle… Ici, ils savent que ma femme et moi les traitons bien, que nous sommes des personnes dignes de confiance ».
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José Luis Garcia précise que dans son établissement, « tout le monde gagne à partir de 1 700 euros », soulignant que dans l’avenir, il faudra « faire travailler moins, quatre jours par semaine, et payer moins, tout en permettant aux salariés d’avoir plus de temps libre. Au lieu de payer 1 700 euros, on pourrait payer 1 200 et donner trois jours de congé ». « J’ai des gens comme ça le week-end tout au long de l’année et ils gagnent 1 000 euros pour 30 heures par semaine », développe-t-il.
Selon le président de l’Association des familles solidaires, Juan Molina, quelque 45 jeunes mineurs devenus majeurs ont été embauchés dans diverses localités, de Cadix à Jerez, en passant par Chiclana. « Nous aurions pu en placer davantage », regrette-t-il, soulignant avoir été confronté au problème de manque de formation en hôtellerie de ces jeunes et des offres qui ne prenaient pas en compte le logement dont les prix sont élevés en été. Ces jeunes gagnent entre 1 300 et 1 800 euros, assure Molina, espérant augmenter le nombre de contrats dans les années à venir.
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