Les agriculteurs espagnols continuent de dénoncer les facilités accordées par l’Union européenne (UE) au Maroc pour importer sur le marché communautaire de la tomate et d’autres fruits et légumes.
L’UE ne prend pas les mesures idoines pour limiter l’importation massive de tomates du Maroc et aussi de la Turquie, dénoncent les agriculteurs espagnols, soulignant que cette flexibilité de l’UE a un impact négatif sur les bénéfices des producteurs espagnols qui doivent se conformer aux réglementations européennes. Ils attirent également l’attention sur le fait que ces produits venant de pays tiers ne subissent aucun contrôle sanitaire, ce qui soulève des doutes sur leur qualité, relaie HuffPost.
Pour les agriculteurs espagnols, cette invasion de tomates marocaines est une concurrence déloyale que l’UE entretient avec ses accords avec le Maroc ou la Turquie. Les agriculteurs espagnols dénoncent également la passivité de l’UE qui, selon eux, ne fait rien pour protéger les intérêts des agriculteurs espagnols et communautaires.
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Pendant ce temps, le Maroc augmente sa production de tomates, d’oignons et de pommes de terre, grâce à des subventions allant de 3 600 à 6 300 euros par hectare cultivé. Le royaume subventionne également les engrais à hauteur de 200 millions d’euros, et assure la disponibilité d’au moins 600 000 tonnes d’engrais phosphatés à ses producteurs.
« Alors que nous nous engageons à déréguler l’entrée de produits en provenance de pays tiers, nos concurrents renforcent l’aide aux exportations agro-alimentaires, avec des mesures qui tomberaient dans l’illégalité, approfondissant le dumping commercial contre la production de tomates », critiquent les agriculteurs espagnols qui prévoient une baisse de 21,5 % de la superficie cultivée et de 22 % de la production de tomates fraîches en Espagne jusqu’en 2035.
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Une action d’étiquetage a été lancée le vendredi 2 juin 2023 par les producteurs de tomates d’Ille-et-Vilaine et la FDSEA 35, pour dénoncer les tomates importées du Maroc.
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