L’Espagne « poursuit sa coopération avec le Maroc » dans la lutte contre l’immigration, a assuré mercredi, Fernando Grande-Marlaska, le ministre espagnol de l’Intérieur, en réponse à une question des députés au sujet de la crise diplomatique ouverte avec le Maroc, après l’arrivée massive de migrants marocains à Ceuta en début de semaine dernière.
« La crise avec le Maroc n’a conduit à aucune suspension de la coopération entre nos deux pays », a indiqué mercredi Fernando Grande-Marlaska, le ministre espagnol de l’Intérieur, en réponse aux propos du député Ignacio Gil Lázaro du parti d’extrême droite Vox qui dénonçait l’« invasion » des migrants marocains à Ceuta. « Vous allez même jusqu’à attaquer sur les réseaux sociaux, Luna, la bénévole de la Croix-Rouge qui a embrassé et réconforté un migrant, simplement parce qu’elle a défendu des valeurs qui nous rendent tous meilleurs », a déploré Grande-Marlaska dans sa réponse, ajoutant que l’État continue de veiller à la défense des frontières et des droits de tous ». Grande-Marlaska, déplorant aussi la « mauvaise blague » de Vox sur les réseaux sociaux, a demandé à Gil Lázaro « d’élargir ses sources d’information » et d’arrêter de profiter de toute situation pour « critiquer le gouvernement ».
La députée ERC María Carvalho Dantas, quant à elle, a interpellé le gouvernement sur la « violence » policière dont sont victimes les migrants en général et le manque de protection des migrants mineurs arrivés en masse à Ceuta. Dans sa réponse, Grande-Marlaska a rassuré que la police de Ceuta a été renforcée et qu’un « mécanisme de retour immédiat des personnes qui n’ont pas le droit d’asile » a été mis en place au profit des mineurs et des groupes vulnérables.
Cette action « rapide, coordonnée, efficace et énergique pour la défense de nos frontières et des valeurs et droits démocratiques de tous », s’est ressentie à l’occasion du sauvetage d’un bébé par un plongeur de la Garde civile, a souligné Grande-Marlaska, assurant que « tout le monde dans cette salle, sauf Vox, reconnait le travail mené par les forces et organes de sécurité de l’État, les forces armées, la Croix-Rouge et les organisations civiles pour la défense des frontières et des droits ».