Santiago Abascal n’a pu avoir droit à son meeting, lundi soir, à Ceuta, rapporte RFI, indiquant qu’en lieu et place, il a juste placé quelques mots devant la presse à l’intérieur de son hôtel, pour dire tout le mal qu’il pense de l’entrée de 10 000 personnes sur le territoire espagnol, dont il dit défendre les frontières sûres et militarisées.
L’homme politique a déploré l’interdiction de son rassemblement ainsi que la contre-manifestation devant son hôtel dont l’entrée était ceinturée par un cordon policier face à quelques-uns de ses partisans. Parmi ceux-ci, se distinguait un, le drapeau espagnol levé, lâchant : « Les gens qui sont âgés comme moi ont l’impression que c’est comme ce qui s’est passé dans le Sahara, la marche verte. Lundi 17 mai, il n’y a pas eu école, des commerces étaient fermés. Et aujourd’hui encore, on a peur ! ».
Sur place, poursuit la même source, il y avait aussi des manifestants hostiles au leader d’extrême droite, en effectif plus important, scandant « lâche », « raciste », ou encore « fasciste ». Une jeune femme voilée était remarquable avec dans ses mains, l’écriteau « made in Spain » (fabriqué en Espagne, en anglais).
« Nous avons quatre cultures ici, qui ont toujours bien vécu ensemble. Et ce monsieur vient répandre la haine en profitant d’une situation que dès le début il a qualifiée d’invasion. Maintenant, nous avons vu que ce sont des enfants. Il veut créer de la haine ici, mais on ne le laissera pas faire ! », s’est exclamée une autre femme prenant part à la manifestation.
Vers 21h30, la police a réussi à faire échec à la tentative d’une cinquantaine de manifestants d’entrer dans l’hôtel dont l’entrée a subi les assauts des mécontents les mains chargées d’œufs pourris, conclut le média.