Arancha Gonzales Laya « continue de présenter des faits erronés et de tenir des propos inappropriés », a dénoncé Karima Benyaich dans une déclaration à la presse. Selon elle, les déclarations de la cheffe de la diplomatie espagnole « appellent les précisions suivantes ». « Premièrement, on ne peut que regretter le caractère lamentable, l’agitation et la nervosité qui accompagnent ses propos. Deuxièmement, la crise actuelle a dévoilé les véritables arrière-pensées et desseins de certains milieux en Espagne, qui persistent, à vouloir nuire aux intérêts supérieurs du royaume, depuis la récupération du Sahara marocain en 1975 », a-t-elle dit.
« Troisièmement, on est, donc, en droit de s’interroger, si, ces dernières déclarations sont une bourde personnelle de Madame la ministre, ou si elles reflètent les véritables velléités de certains milieux espagnols contre l’intégrité territoriale du royaume, cause sacrée du peuple marocain et de toutes les forces vives de la Nation. Quatrièmement, le respect mutuel et la confiance entre les deux pays, auxquels a fait référence Monsieur le président du gouvernement espagnol, sont malheureusement remis en cause aujourd’hui », a ajouté la diplomate marocaine, martelant que le Maroc en prend acte et agira en conséquence.
L’admission d’urgence du président de la « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » dans un hôpital de Logroño a provoqué de nouvelles tensions entre l’Espagne et le Maroc. Des tensions qui sont restées tendues suite à l’arrivée massive de 8000 migrants – dont 2000 mineurs – à Ceuta. Le Maroc a fait pression sur l’Espagne pour que Brahim Ghali réponde de ses actes devant la justice espagnole. Le leader du Polisario fait face à des accusations de torture, d’enlèvements et d’assassinats, notamment dans le cadre d’attaques terroristes perpétrées dans les années 70 et 80 ayant fait des victimes de nationalité espagnole. Sa comparution est prévue le 1ᵉʳ juin à 10:30 (heure locale) par visioconférence.