L’Exécutif des Musulmans de Belgique sous pression

Le ministre belge de la Justice, également en charge des Cultes, appelle au renouvellement de tous les organes de l’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB). Par le passé, Vincent Van Quickenborne, n’était pas favorable à la reprise des activités de la Grande Mosquée du Cinquantenaire, à Bruxelles.

Le problème ne se limite pas à la Grande mosquée. «  Les mêmes figures continuent d’apparaître, également au sein de l’Exécutif des Musulmans et à but non lucratif associées  », se préoccupe Vincent Van Quickenborne lors de l’émission De Octhend de la VRT-radio. Dans l’attente du dépôt d’un dossier de reconnaissance qu’il a introduit, conjointement avec une asbl, l’EMB a mis en place une direction provisoire de la Grande Mosquée, financée depuis des décennies par l’Arabie saoudite.

À ce dossier, la Sûreté de l’État refuse de donner suite, au motif de la proximité de son président, Salah Echallaoui (par ailleurs vice-président de l’EMB), avec le pouvoir marocain, rapporte la RTBF, soulignant que certains de ses nouveaux dirigeants, désignés pour mettre fin à l’influence de l’Arabie saoudite, sont soupçonnés d’être des «  tentacules du Maroc  », le Maroc qui, selon Vincent Van Quickenborne, empêche un islam autonome de se développer en Belgique.

«  L’EMB devrait promouvoir un islam progressiste compatible avec les valeurs de notre société. Mais il ne comprend que des hommes et il n’y a pas de représentativité des différentes communautés linguistiques  », dénonce-t-il, invitant à un renouvellement de tous les organes de l’EMB. «  Levez-vous et faites-vous entendre. Montrez que vous pouvez faire une différence, parce que nous ne pouvons vraiment pas continuer comme ça  », a-t-il lancé à tous les musulmans belges.