
L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.
Que s’est-il passé, le 2 septembre, au Centre de rétention administrative (CRA) de Nantes ? Un « tabassage en règle », répond l’avocat Franck Boëzec. Son client, un Marocain sans papiers, aurait reçu des policiers « des coups de genou dans la tête, sur le torse et des coups de poing » alors qu’il refusait d’être reconduit en Italie, où il dispose d’un titre de séjour.
A la frontière, les carabiniers italiens auraient même refusé d’accueillir le Marocain « tellement il était amoché ». L’homme aurait passé la nuit dans un bois à Menton (Alpes-Maritimes), faute de pouvoir payer une chambre d’hôtel. « Les policiers français avaient tellement honte qu’ils sont vite repartis sans lui rendre son portefeuille », affirme l’avocat.
Franck Boëzec, « scandalisé », a donc porté plainte auprès du parquet. La Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) est attendue à Nantes dans les prochains jours pour mener son enquête. Elle a été saisie à la demande de la Cimade - la seule association d’aide aux sans-papiers ayant accès aux centres de rétention - par l’intermédiaire du cabinet de Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes.
Au commissariat central Waldeck-Rousseau, où se trouve le centre de rétention administrative, on reste néanmoins serein. « L’homme n’a pas été blessé », assure le commissaire Vincent Le Borgne. « On l’a simplement casqué, pour qu’il ne se cogne pas la tête contre les murs, et on lui a mis une ceinture autour des bras pour qu’il arrête de gesticuler. »
Source : 20 Minutes - Guillaume Frouin
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