Le ministre espagnol des Affaires étrangères ne viendra pas au Maroc
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L’Espagne et le Maroc ont mis fin à dix mois de crise après que l’Espagne a déclaré publiquement son soutien au plan marocain d’autonomie du Sahara. Le roi d’Espagne, Felipe VI, a joué un rôle important dans la reprise des relations entre les deux pays.
Le roi Felipe VI a joué un rôle important dans le rétablissement des relations entre le Maroc et l’Espagne, a déclaré Nabil Driouch, spécialiste des relations hispano-marocaines, dans un entretien à El Periódico de España, saluant le courage politique de Sanchez qui a pris cette décision sur un sujet aussi sensible que le Sahara. Il entrevoit la « nouvelle étape » des relations entre le Maroc et l’Espagne avec « plus de coopération et plus de dialogue ». « Il y a beaucoup de questions en suspens telles que la Réunion de haut niveau (RAN), la coopération migratoire et antiterroriste. Le Maroc est une pièce maîtresse pour la sécurité de l’Europe et de l’Afrique », a-t-il expliqué.
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Le Maroc a attendu que l’Espagne change de position sur le Sahara avant de normaliser les relations avec elle parce que « l’intégrité territoriale est un enjeu vital pour le Maroc » et que l’Espagne est son « premier partenaire commercial » et son « allié stratégique », a soutenu l’écrivain et journaliste marocain, ajoutant que désormais, les relations entre les deux pays seront basées sur le respect mutuel et la garantie de l’intégrité territoriale. « Cela suppose que l’Espagne n’agira pas unilatéralement contre l’intégrité territoriale du Maroc, en lien avec le Sahara. L’accueil du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, était un acte unilatéral contre l’intégrité territoriale du Maroc. Le Maroc fera de même en ce qui concerne l’intégrité territoriale de l’Espagne », analyse le journaliste marocain.
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Pour Nabil Driouch, l’Algérie n’a pas de problème avec l’Espagne, mais plutôt avec le Maroc. C’est pourquoi elle a rappelé son ambassadeur à Madrid, après le changement de position de l’Espagne sur le Sahara. « Toute solution au conflit du Sahara « devra être acceptée, en premier lieu, par l’Algérie. Les États-Unis, la France, l’Allemagne et maintenant l’Espagne voient que ce conflit n’a que trop duré et met en danger la stabilité de toute la région du Maghreb », détaille-t-il, soulignant que cette décision de l’Espagne sur le Sahara est « l’une des plus difficiles que l’Exécutif de Pedro Sanchez ait eu à prendre ».
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