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Deux femmes ont été interdites d’accès à Wissous Plage, une petite commune de 5000 habitants, en France, car celles-ci portaient le voile « islamique », en application d’un arrêté du maire de la commune portant sur les signes religieux.
D’après le journal le Parisien, les deux femmes n’ont pas pu avoir accès ce weekend à la plage installée provisoirement pendant l’été dans cette commune de l’Essonne. Une copie de l’arrêté publiée sur Twitter énonce dans son article 8 que l’accès à cette plage est en effet « interdit à toute personne ayant une tenue inappropriée ou contraire aux règles de la décence ou le port de tout signe religieux. »
Dans une déclaration à Europe 1, le directeur du cabinet de Richard Trinquier, le Maire UMP (droite) de la commune, se défend et affirme qu’il ne fait qu’appliquer la loi : « Elles portaient un hijab, un voile qui couvrait leurs cheveux et leurs oreilles, sans recouvrir leurs visages. »
Mais la loi sur les signes religieux ostentatoires votée en 2004 en France, à laquelle le Maire fait référence pour cet arrêté, ne s’applique que dans les enceintes des écoles, collèges et lycées publics. Le Maire considère que l’arrêté n’est pas spécifique aux musulmans mais concerne également les personnes portant les kippas et les croix.
L’association locale Al Madina contactée par Europe 1 estime pour sa part que le "règlement est une discrimination religieuse à l’encontre tous les Wissoussiens", ajoutant que la loi concerne uniquement les écoles et que ce sont surtout les enfants qui pâtissent de cette discrimination.
Malgré une rencontre entre l’association et l’équipe municipale, aucun terrain d’entente n’a pu être trouvé. L’association envisage, après concertation avec le Comité contre l’islamophobie en France (CCIF), de porter l’affaire devant les tribunaux.
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