Football : la Belgique veut mettre fin à l’exode vers le Maroc

Le nouveau directeur sportif de la Fédération belge de football, Vincent Mannaert, a identifié la question des joueurs binationaux comme un chantier prioritaire. Lors d’un entretien, il a exposé sa vision et les mesures envisagées pour endiguer la fuite des talents vers d’autres sélections, notamment au Maroc.

La situation actuelle est jugée insatisfaisante. Mannaert dénonce des règles « trop vagues » qui permettent aux joueurs de changer de nationalité sportive, même après avoir représenté la Belgique. Il appelle donc la FIFA à une clarification et une simplification des règlements.

La proposition centrale de Mannaert est de fixer un âge butoir : 18 ans. Selon lui, un joueur devrait choisir définitivement sa nationalité sportive à sa majorité. Un délai de 30 jours serait ensuite accordé pour officialiser cette décision. Cette mesure vise à limiter les incertitudes et à réduire les pressions, notamment familiales, qui peuvent influencer les choix des jeunes joueurs.

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Le directeur sportif souligne également les disparités existantes entre les législations nationales en matière d’acquisition de la nationalité. Il plaide pour une harmonisation des règlements de la FIFA, considérant que la fédération belge ne peut pas agir seule sur cette question.

Mannaert est conscient de la concurrence accrue d’autres fédérations, qui investissent dans l’identification et le recrutement des binationaux. Il cite notamment le cas du Maroc. Il exclut cependant catégoriquement l’utilisation d’arguments financiers pour attirer les joueurs, une pratique courante selon ses dires. « Ce ne sera pas le cas de la Belgique, en tout cas pas avec moi », a-t-il affirmé.

Malgré ces défis, le directeur sportif met en avant l’attachement de certains joueurs, comme Malik Fofana et Jorthy Mokio, à l’équipe nationale belge. La sélection de Mokio, justifiée par sa polyvalence, illustre la volonté de Mannaert de s’appuyer sur des critères sportifs clairs.