Des vacances estivales au Maroc qui ont failli tourner au drame. « Je profitais de vacances au Maroc avec Kilian (NDLR : Lokembo). On avait décidé de prolonger d’un jour et, malheureusement, l’incident s’est produit ce jour-là. J’étais dans un taxi pour aller récupérer les billets d’avion quand une voiture est arrivée face à nous. Le chauffeur s’est décalé et on a embouti un arbuste. Heureusement à vitesse modérée », raconte Jackson Tchatchoua à La Dernière Heure. Au moment de l’impact, il dit être sur son téléphone. « Je ne regardais pas la route et mon corps n’était donc pas préparé au choc. J’ai senti comme un coup du lapin. Un mouvement très rapide vers l’avant puis l’arrière. Résultat : fracture des cervicales 1 et 2 », continue le joueur belgo-camerounais.
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Il reçoit les premiers soins sur place : du paracétamol dans le sang, de la glace, des antidouleurs, une minerve en mousse… Pas de quoi rassurer Tchatchoua. Il décide alors de rentrer rapidement en Belgique pour passer différents examens. « Le 27 juin, le chirurgien m’a ouvert au niveau du cou et a inséré une vis entre mes cervicales pour aider à la consolidation. Deux jours d’hospitalisation. Puis une dizaine de jours de repos avant une reprise douce. D’abord du vélo, avec la minerve que j’ai pu retirer début août. Récemment, le scanner a montré des signes positifs au niveau de la consolidation, mais je dois encore être patient. » L’ailier belgo-camerounais de Charleroi aurait pu y perdre la vie.
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« Le chirurgien m’a dit que ma moelle épinière aurait pu être touchée, que j’aurais pu être paraplégique. Voire mort. Dans mon malheur, je m’estime chanceux. Et heureux. Je pourrai retrouver mes amplitudes et rejouer au football », se réjouit-il. Ses amplitudes de mouvement ont été fortement réduites au niveau du cou. Renouer avec les entraînements nécessitera du temps. « […] Il y a d’un côté le ressenti, et d’un autre, l’imagerie médicale et l’avis du chirurgien. Tant que ce n’est pas consolidé, je ne peux pas retourner sur terrain. Pour l’instant, j’ai pu reprendre la course. C’est déjà ça. J’espère y voir plus clair lors du prochain scanner prévu dans la première moitié de septembre. Le chirurgien déterminera. »
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L’accident a impacté son transfert à l’étranger, notamment en Italie. « Oui, mon profil plaît là-bas et mon agent m’en a fait part. J’étais peut-être proche d’un pas en avant dans ma carrière, je ne le nie pas. Ici, j’en ai fait un fameux en arrière mais, vous savez, mon parcours a toujours été semé d’embûches, donc je prends ça comme une nouvelle étape. Tout ce qui a pu m’arriver a développé ma force de caractère. Dans la vie, on ne m’a jamais rien déposé sur un plateau d’argent. J’ai toujours dû aller chercher les choses, combattre mes doutes et mes peurs. Ce qui fait ma fierté et ma force, d’ailleurs. »