"Nous avons tous l’impression que notre gouvernement oublie ses concitoyens. La France a rapatrié de nombreux touristes par avion depuis de nombreux pays ; mais pour nous, ce n’est pas possible. Seuls des bateaux sont la solution. Mais quand ? Nous avons le sentiment d’être pris en otage", raconte à Vosges Matin, Jean-Pierre Cunin, un retraité de Cheniménil, bloqué au Maroc avec son épouse Annette, depuis le 20 mars, tout comme près de 8 000 autres camping-caristes.
Hubert et Jocelyne Bergé, eux, sont bloqués avec leur camping-car à Marrakech. "Nous sommes partis le 28 décembre et nous sommes coincés au Maroc depuis le 13 avril", confie Hubert Bergé. Afin que le gouvernement français prenne en compte la situation des camping-caristes français confinés au Maroc, ce dernier a lancé une pétition qui a recueilli 2 600 signatures.
Ils avaient effectué le voyage aller via l’Espagne sans anicroches et une traversée en bateau entre Algésiras et Tanger. Mais les liaisons maritimes avec l’Espagne ont été interrompues par la suite ; ce qui rend impossible leur retour. "Beaucoup de touristes français se sont précipités à Tanger pour rentrer, mais les bateaux ont été annulés", fait savoir Hubert Bergé.
Bien qu’Hubert Bergé et la fille de Jean-Pierre Cunin aient alerté les parlementaires vosgiens, c’est toujours le statu quo. De son côté, le gouvernement propose aux camping-caristes de rentrer en avion en abandonnant leurs véhicules sur place ou de prendre leur mal en patience. "Les températures vont bientôt afficher les 50° au Maroc. Certains retraités français ne vont pas pouvoir tenir le coup", avertit Hubert Bergé.