Comment un réseau a blanchi des millions d’euros issus du haschich marocain

16 septembre 2018 - 12h40 - Espagne - Ecrit par : Bladi.net

Les chiffres ont de quoi donner le tournis. Plusieurs dizaines de millions d’euros issus du trafic de drogue en provenance du Maroc ont été blanchis avec des comptes bancaires situés dans des paradis fiscaux.

Le procès des membres de ce réseau doit débuter demain à Paris. Des centaines de kilos voire des tonnes de cannabis ont été importés du Maroc via l’Espagne par ce réseau dont le chef est Rachid Mimoun, un Franco-algérien de 45 ans. Avec l’aide de la famille El Maleh, l’argent transitait par des sociétés-écrans et des comptes bancaires de fraudeurs fiscaux. Des commerçants chinois spécialisés dans le textile installés à Paris étaient également sollicités.

Concrètement, c’est l’un des frères, Meyer El Maleh, qui est aujourd’hui soupçonné par les enquêteurs d’avoir monté ce vaste réseau de blanchiment. Gérant d’une société de gestion de patrimoine en Suisse, il chargeait son frère de remettre l’argent liquide issu du trafic de cannabis quand ses clients français souhaitaient le rapatrier discrètement. Son autre frère, Nessim, débitait les comptes chez HSBC en Suisse et répartissait l’argent dans des sociétés-écrans en Grande-Bretagne et ensuite vers des trafiquants de drogue marocains.

En tout, 17 personnes âgées de 20 à 80 ans sont aujourd’hui poursuivies par la justice dans le cadre de son procès prévu jusqu’au 12 octobre prochain.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : France - Espagne - Drogues - Suisse - Banques - Trafic

Ces articles devraient vous intéresser :

100 milliards de dirhams : l’amnistie fiscale bat tous les records au Maroc

100 milliards de dirhams. C’est le montant total des avoirs déclarés dans le cadre de l’amnistie fiscale au Maroc à la date du 1ᵉʳ janvier 2025.

Crédits immobiliers : un scandale secoue une grande banque à Casablanca

Les services de contrôle interne d’un grand groupe bancaire basé à Casablanca ont découvert des irrégularités dans l’octroi de crédits immobiliers à certains clients. Des directeurs d’agences commerciales, responsables de la clientèle et analystes de...

L’Europe veut bloquer les transferts des MRE

L’Union européenne veut mettre fin au transfert de fonds des Marocains résidant en Europe vers leur pays d’origine via les banques marocaines présentes sur le continent.

Chèques sans provision : une aministie bienvenue au Maroc

Au Maroc, le service centralisé des amendes pour défaut de provision sur chèques a enregistré en 2022 559 918 incidents de paiement, soit une augmentation de près de 12 %, comparativement à l’année précédente. C’est ce qui ressort d’un rapport sur la...

La Société générale se sépare de sa filiale marocaine

Les négociations sont très avancées pour le rachat par le groupe Saham Finances, fondé et dirigé par l’ancien ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy (MHE) d’une grande partie de la société générale du Maroc.

Données bancaires des MRE : Le Maroc négocie avec l’OCDE

Le Maroc est en pourparlers avec l’UE en vue d’une application harmonieuse du traité OCDE/G20 sur l’échange automatique des données bancaires à des fins fiscales.

Marocains, n’oubliez pas de déclarer vos avoirs à l’étranger !

Franc succès pour l’opération de régularisation fiscale volontaire lancée récemment. Déjà près de 2 000 contribuables ont déclaré plus de 5,2 milliards de dirhams depuis le lancement de cette opération qui prend fin le 31 décembre.

Amnistie fiscale au Maroc : un succès historique pour les avoirs non déclarés

Au Maroc, l’amnistie fiscale sur les avoirs non déclarés au titre de l’année 2024 permet de régulariser un montant record de 125 milliards de DH.

L’économie marocaine a-t-elle vraiment profité de l’amnistie fiscale ?

Alors que l’amnistie fiscale visant à régulariser les avoirs liquides non déclarés a entraîné une injection de 60 milliards de dirhams dans le système bancaire marocain, les défis structurels liés à la liquidité bancaire persistent.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.