La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Les salariés accèdent de manière inégale à la formation continue et cette inégalité frappe davantage les immigrés, alors qu’ils en auraient paradoxalement davantage besoin, indique la revue Formation emploi, parue en août.
Les immigrés accèdent deux fois moins souvent à une formation que leurs collègues : « toutes choses égales par ailleurs » (niveau de qualification, secteur d’activité, etc.), 18% des travailleurs immigrés ont suivi au moins une formation, contre 36% des Français non immigrés entre 1998 et 2003, indique l’étude communiquée par le Céreq (centre d’études et de recherche sur les qualifications).
Pour les personnes nées de parents immigrés, on observe des taux d’accès à la formation professionnelle proches de ceux des Français nés de parents français, sauf pour ceux dont les deux parents sont Maghrébins.
L’étude observe aussi que les immigrés, s’ils suivent des formations moins nombreuses, accèdent néanmoins, quand c’est le cas, à des formations plus longues.
« Tout fonctionne comme si l’effort des employeurs, comme celui des services en charge de la réinsertion des demandeurs d’emploi, se centrait sur un nombre réduit d’individus », écrivent Didier Gélot et Claude Minni.
La formation continue a pourtant vocation à compenser les inégalités scolaires et elle devrait jouer un rôle important, en particulier pour les immigrés, regrettent-ils, tout en soulignant que ces inégalités ne sont pas propres à la France. Les immigrés exercent principalement des métiers à faible qualification, notamment dans les secteurs traditionnellement peu formateurs, comme le bâtiment et les services aux particuliers. Ils occupent aussi plus souvent des emplois précaires, intérim ou temps partiel.
L’étude croise plusieurs sources statistiques, dont l’enquête Formation et qualification professionnelle (FQP) 2003 réalisée auprès de 40.000 personnes de 17 à 65 ans, dont 3.300 immigrés et 2.700 personnes issues de l’immigration.
L’Economiste
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