Face à la colère des Marocains, le prix du pain maintenu
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Le mois du ramadan 2022 intervient dans une période marquée par la cherté de la majorité des produits indispensables pour la rupture du jeûne. Au Maroc comme en France, les musulmans devront se priver des grands festins du soir et rester dans la sobriété.
« Habitués aux grands repas, on va devoir se priver à cause des prix », racontent, à France Bleu, des Landais exaspérés par les prix qui se sont envolés. Le poulet prendra la place de l’agneau, ceux qui ont l’habitude de se gaver de pâtisseries devront se contenter d’un service minimum. Pour Assana et Nadia, ce ramadan est spécial. Elles n’ont pas le choix, elles doivent renoncer à certains aliments trop chers pour leurs poches. « On est habitué à de grands repas mais cette année, on va devoir se priver. La viande, l’huile, la farine… tout est plus cher », regrette Assana.
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Ce genre de décision n’arrange pas les épiciers et autres commerçants. Mais ils reconnaissent que tout est cher. C’est le cas du patron de la boucherie Marrakech, Saïd Reddahi. « l’augmentation du prix de l’huile est incroyable ! Elle est à 2,50 euros alors que normalement elle coûte 1, 50 euro, 1,60 euro. La farine coûte près de 8 euros contre 5,50 euros d’habitude », regrette Saïd Reddahi. « Personne n’en achète parce que c’est trop cher ».
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À la boucherie Marrakech de Mont-de-Marsan, les clients essaient d’adapter les menus des soirs de ramadan aux prix en hausse. Mohammed est venu faire ses courses pour le ramadan et entend s’arranger de façon à avoir une belle table pour la rupture du jeûne. « Une table aussi garnie de tajine, pâtisseries, crêpes… qu’habituellement. Mais ce sera plus compliqué », estime-t-il, avant d’expliquer que « le ramadan est le mois où l’on dépense le plus dans l’année en alimentaire ».
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Le mois du ramadan est aussi un moment de partage. Le soir, certains n’hésitent pas à partager des plats avec ceux qui en ont besoin. Mais cette année, au lieu de le faire chaque soir, ce sera un soir sur deux, ou trois. « C’est la vie qui veut ça, on n’a pas le choix ». Elle regrette de voir que « même les fruits, pour faire le plein de vitamines qui nous manquent en journée, sont chers ».
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« On perd l’éthique du ramadan », explique Assana, qui regrette qu’à cause de la cherté, certains dont elle, soient obligés de se passer de l’un des principes de ce mois sacré : le partage.
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