Le 21 août 2015, dans un train reliant Amsterdam à Paris, le Marocain Ayoub El Khazzani avait planifié une attaque terroriste, quand il a été neutralisé par un militaire américain, du nom de Spencer Stone. Quatre ans après son arrestation, il confie au juge d’instruction qu’un simple sourire de celui-ci avait permis d’éviter un carnage.
S’exprimant en visioconférence avec le juge d’instruction, le Marocain a avoué avoir été bloqué par le sourire du militaire américain, alors qu’il s’était préparé à l’attaque, dans les toilettes du train. "Il m’a souri. Et, comme il m’avait souri, moi, ça m’a bloqué, je ne pouvais rien faire", a confié le jeune de 29 ans.
Pris de panique, au moment de l’attaque, Ayoub El Khazzani s’est laissé faire. Il raconte : " Je n’ai pas pu tirer sur la tête d’un être humain. A ce moment-là, j’ai commencé à trembler". Il avoue avoir délibérément cédé à l’emprise de l’Américain. "Intérieurement, j’étais détruit psychiquement, mais à la dernière minute, je n’ai pas pu", a-t-il ajouté.
Revenant sur l’attentat du 13 novembre 2015, trois mois après celle du train, Ayoub El Khazzani a évoqué le rôle joué par un autre Marocain, Abdelhamid Abaaoud, responsable, selon lui, de la planification de l’attaque contre le groupe des militaires américains installés dans une voiture de train. Celui-ci lui avait fourni les armes, ainsi qu’un bidon d’essence pour pouvoir s’immoler, en cas d’arrestation.