Fruits et légumes : Les grossistes français en prospection

21 mars 2006 - 21h41 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

C’est à Marrakech que l’Union française des commerces de gros des fruits et légumes (UNCGF) a tenu sa convention annuelle et ce, pour la 1re fois en dehors de la France.

Plus de 160 grossistes étaient au rendez-vous. Au programme, préparer les membres grossistes aux changements et aux nouveaux schémas qui privilégient l’économie de masse.

En France, elles sont 1.200 entreprises opérant dans le secteur et réalisant un chiffre d’affaires total de 4,1 milliards d’euros. Un CA également réalisé par les opérateurs de la grande distribution qui ont leur propre réseau et qui grignotent de plus en plus de parts. « Face à ces nouvelles réorientations, nous avons besoin d’une nouvelle politique de communication », indique Bernard Piton, président de l’Union. Union qui a d’ailleurs lancé un vaste plan de communication -elle est à l’origine de la campagne « manger plus de fruits et légumes »-, et qui axe désormais sa stratégie sur les produits du terroir. « Plusieurs opportunités d’échange avec nos partenaires marocains se dessinent », explique Piton.

Dans ce sens, un atelier a été consacré aux potentialités marocaines. Des richesses largement détaillées par les professionnels nationaux du secteur des fruits, légumes et primeurs. Les stratégies d’exportation ont été également présentées aux Français. « Pour certains produits, le Maroc peut prendre une place privilégiée dans l’approvisionnement des marchés de l’Hexagone », ajoute le président de l’UNCGF.
La Fédération marocaine des marchés de gros (Femmag), à l’origine de la rencontre, veut aussi profiter des échanges d’expériences. « Nous avons mené un benchmarking pour identifier la meilleure gestion du secteur, face à une conjoncture peu propice », indique Hamid Louale, président de la Femmag.

Enfin, les grossistes français ont profité de leur séjour pour constater de visu les changements qui vont être introduits dans le futur marché de gros de Marrakech. Les nouveaux locaux, sur 14 hectares à Sidi Ghanem (zone industrielle), et qui sont en cours de construction, en feront un très grand site répondant aux exigences des normes internationales. En principe, celui-ci sera opérationnel avant la fin de l’année. Et les grossistes installés pour l’heure dans un site salubre au cœur de la ville devraient y déménager. Mais comme tout transfert, celui-ci fait déjà grincer des dents.

Badra Berrissoule - L’Economiste

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Agriculture

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc en guerre contre la cochenille

Au Maroc, le ministère de l’Agriculture a mis en place des mesures pour limiter la propagation de la cochenille, un insecte ravageur des cultures de cactus.

Annulation de l’Aïd Al-Adha au Maroc : coup dur pour les « chennaqas »

L’annulation par le roi Mohammed VI du rituel du sacrifice de l’Aïd Al-Adha ne fait pas que des heureux. Les « chennaqas » (intermédiaires et spéculateurs des secteurs de l’agriculture et de la pêche) se trouvent en difficulté.

L’export d’oranges marocaines menacé

La filière des agrumes au Maroc est confrontée à d’énormes difficultés liées à la baisse de production du fait de la rareté des précipitations, ce qui affecte sa présence sur les marchés internationaux.

Menace sur la production de myrtilles au Maroc

Le champignon Erysiphe vaccinii, responsable de la maladie connue sous le nom d’oïdium, menace la production de myrtilles au Maroc et dans le monde. C’est ce que révèle une étude menée par l’université d’État de Caroline du Nord.

Maroc : appels à interdire la culture de la pastèque

Au Maroc, les défenseurs de l’environnement appellent à l’interdiction totale de la culture de la pastèque, très gourmande en eau.

Maroc : la pastèque sacrifiée pour préserver l’eau ?

Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.

Maroc : les exportations de pastèques en chute libre

Les exportations marocaines de pastèques ont connu une baisse record au cours des dix premiers mois de 2024, atteignant seulement 113 500 tonnes, soit le niveau le plus bas depuis 2017. La sécheresse persistante et les restrictions de culture dans...

L’avocat : l’or vert qui assoiffe le Maroc

La culture de l’avocat nécessite une importante quantité d’eau. Au Maroc, des voix s’élèvent pour appeler à l’interdiction de cette culture, en cette période de sécheresse sévère et de stress hydrique.

Le Maroc s’oppose catégoriquement à la décision de la Cour de justice européenne

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu vendredi une décision concernant les accords agricoles et de pêche entre l’UE et le Maroc. Rabat conteste fermement cette décision, la jugeant non applicable et entachée d’erreurs.

Camions attaqués en Europe : le Maroc hausse le ton

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a dénoncé lundi les récentes attaques d’agriculteurs européens contre des cargaisons de fruits et légumes marocains, faisant observer que l’Union européenne (UE) tire davantage profit de...