Dissolution des "Groupements Urbains de la Sûreté"

17 octobre 2006 - 05h39 - Maroc - Ecrit par :

Une unité redoutée et contestée de la police marocaine a été dissoute et ses effectifs répartis dans différents services, a indiqué lundi un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).

"Pour mener à bien sa mission tant au niveau de la garantie de la sécurité des citoyens et de la protection de leurs biens qu’à celui de la sauvegarde de la primauté de la loi, il a été décidé d’intégrer l’ensemble des membres des Groupements Urbains de la Sûreté (GUS) dans les différents services de la DGSN à travers le territoire national", affirme le communiqué.

Crées en 2004, les GUS, dont l’effectif se montait à 5.000 hommes, étaient une police de proximité chargée de lutter contre la délinquance dans les quartiers. Si à leurs débuts, ils avaient été appréciés par une population lasse des vols, leur réputation s’était dégradée et ils avaient été accusés de diverses exactions ayant entrainé la mort, notamment à El Ayoun, chef-lieu du Sahara, et à Salé (proche de Rabat).

"Dans cette optique, il sera procédé au redéploiement du potentiel humain et matériel des GUS au niveau des services de la sécurité publique, de la police judiciaire et de la police de la circulation afin de renforcer les ressources humaines, d’assurer une présence continue et efficiente de la police sur la voie publique et d’intensifier la lutte contre le crime sous toutes ses formes" précise le communiqué.

"Cette initiative a pour but de permettre à la DGSN de s’acquitter au mieux de sa (...) mission et d’optimiser le rendement professionnel de l’ensemble de ses composantes, en parfaite harmonie avec les principes de l’Etat de droit", ajoute le texte.

Lors du défilé en mai, marquant le 50e anniversaire de la fondation des Forces armées royales (FAR), la population avait hué les GUS alors qu’elle avait accordé un accueil chaleureux aux unités des forces de l’ordre marocaines et étrangères.

Cette dissolution intervient un mois après le ""limogeage"" du général Hamidou Laanigri à la tête de la DGSN, qui avait été nommé à l’inspection d’une unité moins prestigieuse. C’est lui, qui avait été à l’initiative de la fondation des GUS.

Afp

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