Grupotec quitte le Maroc à cause « d’obstacles administratifs »

15 juin 2022 - 07h40 - Espagne - Ecrit par : P. A

La société d’ingénierie Grupotec a décidé de fermer son bureau au Maroc et de renforcer sa présence en Europe et notamment en Espagne, où elle a d’importants projets en construction et en développement dans le secteur des énergies renouvelables.

Après plus d’une décennie d’activités, Grupotec a décidé de quitter le Maroc. La société valencienne s’est installée sur le marché africain en 2003 où le secteur des énergies renouvelables n’était pas encore très développé au Maroc. Elle a fourni des services d’ingénierie pour les navires et les usines de production de grandes entreprises. Elle a toutefois rencontré des difficultés pour s’installer, confiait à Valencia Plaza, Andrés Douireau, directeur du bureau de la société au Maroc. Lesquelles difficultés l’ont amenée à finalement fermer la filiale marocaine et à se concentrer sur le marché européen.

« Il y avait des difficultés constantes et des obstacles administratifs. C’est un pays complexe dans lequel les règles du jeu changent et au final, on n’est pas à l’aise », expliquent des sources de Grupotec, déplorant les retards dans le paiement des factures par l’administration publique marocaine. Ils ont fini par trouver des clients européens dans le royaume, avec lesquels ils ont bien collaboré. « L’activité était bien rentable. Mais au final, les blocages et les situations complexes nous ont poussés à partir », ont-elles déclaré.

À lire : Repsol quitte le Maroc

Pourtant, la filiale faisait un chiffre d’affaires annuel entre 1,5 et 3 millions d’euros, selon les années et avait de bonnes perspectives de croissance au Maroc en raison de l’intérêt du gouvernement pour les énergies renouvelables. Dans tous les cas, le plus gros volume de projets de l’entreprise est concentré en Espagne et dans d’autres pays européens où Grupotec souhaite désormais augmenter son chiffre d’affaires.

La société a aussi des intérêts dans les Caraïbes et dans le golfe Persique où elle a récemment lancé ses premiers projets. Elle développe plusieurs projets énergétiques au Royaume-Uni, en Italie, en Jamaïque, en Colombie, au Chili et au Mexique et se prépare à lancer prochainement ses premiers projets en Arabie saoudite. En Espagne où elle a le plus grand portefeuille de projets, Grupotec a six projets en construction avec des puissances allant de 15 à 50 MW, et un total de 215 MW en cours d’exécution.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Energie

Aller plus loin

L’Allemand ContiTech rationalise sa présence au Maroc

Partie intégrante de la société Continental AG basée à Hanovre, le groupe allemand ContiTech, spécialiste des systèmes de refroidissement (HVAC) pour l’automobile, a décidé de...

L’Espagnol Rubau Tarres quitte le Maroc

Après 5 années florissantes dans le secteur du Bâtiment Travaux Public (BTP) au Maroc, le groupe espagnol Rubau Tarres, basé à Tanger, a mis les clés sous le paillasson.

Repsol quitte le Maroc

Après 11 ans d’activités au Maroc, Repsol compte quitter le royaume. L’entreprise espagnole veut regrouper ses activités d’exploration et de production d’hydrocarbures dans des...

Le groupe espagnol ACS quitte le Maroc

Le groupe espagnol ACS spécialisé dans le BTP et les infrastructures, vient de liquider Imesapi Maroc, une deuxième filiale, intervenant dans les métiers du génie hydraulique,...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc se met à la taxe carbone

Des experts livrent leurs réflexions sur l’impact que la mise en place de la taxe carbone pourrait avoir sur l’économie marocaine ainsi que l’industrie marocaine.

Maroc : du changement dans le paiement des factures d’eau et d’électricité

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch poursuit le chantier de modernisation des services publics. Le paiement des frais d’eau et d’électricité aura des nouveautés à partir du 1ᵉʳ janvier 2024.

Malgré l’interdiction, les sacs plastiques persistent au Maroc

Malgré une loi qui interdit les sachets plastiques, les déchets continuent de polluer les rues du royaume. Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, appelle à un engagement collectif pour relever ce défi...

Maroc : la "hausse des prix" des voitures reportée

L’appel des professionnels de l’automobile pour un report de la décision conjointe de Mohamed Abdeljalil, ministre des Transports et de la Logistique et de Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable sur l’obligation...

Maroc : la ministre de l’écologie critiquée pour l’achat de voitures diesel

La ministre de la transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, se retrouve au cœur d’une nouvelle polémique liée à l’acquisition de nouvelles voitures de fonction. Non seulement on leur reproche d’être très chères, mais en plus...

Les Marocains paieront plus cher l’électricité

Les autorités marocaines ont décidé de relever les taux de TVA appliqués aux tarifs de l’électricité sur la période 2024-2026.

Le Maroc attire les géants du gaz naturel

Riche en gaz naturel, le sous-sol marocain ne cesse d’attirer les sociétés internationales spécialisées en prospection pétrolière et gazière.

Une rare éclipse solaire visible du Maroc

Une éclipse partielle de soleil va se produire samedi dans l’hémisphère Nord. Elle durera environ quatre heures et sera visible en premier lieu au Maroc.

Le Maroc branche tout le pays au gaz

Au Maroc, le ministère de la Transition énergétique et du Développement durable entend hisser la part du gaz naturel à 30 % du mix énergétique d’ici 2030.

Gazoducs, regazéification et hydrogène vert : les paris du Maroc

Le Maroc travaille à développer les énergies renouvelables pour garantir son indépendance énergétique. Les autorités du royaume ont prévu un plan ambitieux de construction d’oléoducs et de gazoducs pour atteindre cet objectif d’ici 2030.