Voici comment le haschisch marocain était sous domination juive

18 août 2019 - 10h20 - Maroc - Ecrit par : Bladi.net

Les Marocains et les juifs sont deux peuples intimement liés par l’histoire. Ils partagent plusieurs réalités qui enrichissent leurs parcours, comme le haschisch produit par le Maroc et que vendaient les juifs. Afin de montrer la proximité culturelle entre les deux peuples, Time of Israël, un média israélien, a réalisé un reportage sur la question.

"Les juifs sont venus en Afrique du Nord avant la naissance de l’islam", fait observer Sayid, un Marocain d’un âge avancé, au reporter de Time of Israël. Il a ajouté que "les juifs marocains sont donc indissociables de l’histoire du Maroc". A titre d’exemple, ces juifs jouissent d’une grande admiration des Marocains. La preuve en est que le Roi Mohammed VI, comme son père avant lui, en compte un parmi ses conseillers, en la personne d’André Azoulay.

Chaque année, ils sont plus de 10.000 Israéliens qui visitent le Maroc où ils bénéficient d’un accueil chaleureux. Par ailleurs, le Royaume chérifien est le seul pays musulman au monde qui possède un musée dédié uniquement à la communauté juive qui y a prospéré dans le passé, souligne le média israélien.

Des mandats d’arrêt pour avoir produit du haschisch

Près de 50.000 producteurs font l’objet d’un mandat d’arrêt de la police marocaine. Ainsi, un climat de méfiance s’est installé chez les agriculteurs marocains qui cultivent du cannabis. Ils sont devenus très méfiants vis-à-vis des étrangers. C’est dans cette atmosphère que le reporter du média israélien a été emmené à visiter les parcelles de cannabis près du village de Katma, situé dans les montagnes du Rif, où est cultivée la quasi-totalité du cannabis du pays.

Le propriétaire de ces champs de cannabis, Mahmoud, a été condamné par contumace ; ses déplacements sont bien calculés. "Ma condamnation ne me permet de me déplacer que dans une zone limitée de plusieurs villages, sans être arrêté", confie-t-il. En réalité, malgré l’apparente ouverture et l’attitude libérale à l’égard du haschisch, la culture du cannabis, au Maroc, est toujours considérée comme une infraction pénale.

Les juifs, meilleurs vendeurs du haschisch marocain

Pendant la discussion avec Mahmoud, le producteur du haschisch, le reporter du média israélien a été surpris d’apprendre que les juifs étaient les meilleurs vendeurs du haschisch du Maroc. En général, ils ne cultivaient pas le cannabis. Mais, ils ont reçu un monopole du Roi pour la vente de tabac au Maroc. Et, cela comprenait la vente de la plante de cannabis et du haschisch produit à partir de celle-ci.

A son retour en Israël, il apprendra auprès du Dr Doron Danino qu’en effet, les fermiers berbères des montagnes du Rif étaient des agriculteurs qualifiés, mais que la plupart étaient analphabètes et parlaient principalement la langue amazighe qui n’avait, jusqu’à récemment, aucun système d’écriture. Or, au lendemain de la conquête musulmane du Maghreb, la plupart des citadins parlaient arabe, ce qui rendait difficile la communication avec la communauté berbère isolée. "Mais, les juifs parlaient plusieurs langues et avaient le sens des affaires, ce qui en faisait un partenariat mutuellement bénéfique", souligne le Dr Danino.

Comme quoi, les juifs du Maroc savaient comment se faire de l’argent avec le commerce du haschisch. Cependant, ils n’en étaient probablement pas de gros fumeurs, quand bien même le cannabis était utilisé à l’occasion d’événements particuliers.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Exportations - Israël - Haschich

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc capable d’établir un record en matière d’exportations d’avocats

Le Maroc a enregistré une hausse record de ses exportations d’avocats en volume au cours de la saison et pourrait rééditer l’exploit au cours de la saison 2022/23 (juillet-juin).

Maroc : les prix des fruits et légumes atteignent des sommets

Au Maroc, les prix des fruits et légumes continuent d’augmenter et de peser sur le budget mensuel des Marocains en raison notamment des exportations.

Tomate au Maroc : production en chute, prix en hausse

Les producteurs de tomates rondes au Maroc alertent sur une baisse significative de la production et une inflation des prix. Voici leur explication.

Maroc : appel pressant des exportateurs de légumes

Les associations de producteurs et exportateurs de fruits et légumes appellent le gouvernement d’Aziz Akhannounch à autoriser la reprise des exportations.

Maroc : hausse des exportations automobiles à fin février 2023

Les exportations automobiles du Maroc ont atteint 21,6 milliards de dirhams (1,9 milliard d’euros) à fin février, soit une hausse de près de 50 % (40,5 %) par rapport à la même période de 2022.

Maroc : explosion des exportations de produits alimentaires et maritimes

Les exportations des produits alimentaires agricoles et maritimes ont connu un boom en 2022 pour dépasser les 80 milliards de dirhams (MMDH). Un record.

Les Etats-Unis, premiers importateurs de l’artisanat marocain

Après des périodes difficiles dues au Covid-19, la relance du secteur de l’artisanat se confirme. Durant les sept premiers mois de l’année en cours, les exportations des produits artisanaux marocains ont connu une augmentation de 21 %.

Le Maroc dans le top 10 des marchés mondiaux de Renault

Le Maroc est désormais le dixième marché mondial de Renault et le premier de toute la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) en termes de ventes, avec 44 497 véhicules vendus au cours des neuf premiers mois de l’année 2023.

Charbon encombrant : l’Europe se décharge sur le Maroc

Confrontée à une crise énergétique l’année dernière, l’Europe avait renoué avec l’exploitation du charbon. Aujourd’hui, avec la diminution de la demande en énergie fossile, le vieux continent opte pour l’exportation de grandes quantités de charbon, en...

Le Maroc profite grandement de la forte augmentation des ventes de phosphate

À fin août dernier, les recettes des exportations marocaines de phosphates et de dérivés ont fortement augmenté, atteignant 7,89 milliards de dirhams (MMDH), soit une progression de 67,7% par rapport à un an auparavant.