Les autorités marocaines voient d’un mauvais œil l’évacuation de Brahim Ghali, "président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD)" et secrétaire général du Front Polisario à Logroño. Le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a convoqué l’ambassadeur d’Espagne au Maroc, Ricardo Diez Hochleitner pour lui demander des explications.
Une convocation qui prend l’allure d’une mise au point. Face à ce qu’il qualifie d’attitude déloyale de Madrid, le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger rappelé à l’ambassadeur Ricardo Diez Hochleitner que le Sahara est une cause sacrée et nationale, rapporte Sahara média. Rabat a exprimé sa colère et son mécontentement.
Le 21 avril, Brahim Ghali, "président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD)" et secrétaire général du Front Polisario a été hospitalisé d’urgence en Espagne, près de Saragosse, sous un nom d’emprunt algérien (Mohamed Benbatouche), après avoir contracté le Covid-19.
Dans une déclaration à la presse, Arancha González Laya ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération a confirmé la présence de chef du mouvement indépendantiste sur le sol espagnol "pour des raisons strictement humanitaires" et a assuré par la même occasion que "cela n’empêche pas et ne perturbe pas les excellentes relations que l’Espagne a avec le Maroc".