Huile d’olive au Maroc : pourquoi les prix ne baissent toujours pas ?

29 janvier 2025 - 17h00 - Economie - Ecrit par : S.A

Alors que les Marocains s’attendaient à une baisse des prix de l’huile d’olive après la fin des phases de récolte et de pressage, rien n’a visiblement changé pour eux.

Les prix exorbitants continuent jusqu’en 2025. Selon une équipe de Hespress qui s’est rendue dans certains supermarchés de la ville de Salé, certaines marques connues vendent le litre de l’huile d’olive à 91,90 dirhams, tandis que d’autres fixent le prix à 93,90 dirhams ou encore 93,50 dirhams. S’agissant du prix d’un demi-litre, il tourne autour de 47 dirhams. L’équipe a par ailleurs constaté que les prix de certaines variétés produites de manière spécifique dépassent ces prix. « L’huile d’olive coûte actuellement entre 90 et 95 dirhams le litre, alors qu’elle se vendait entre 85 et 90 dirhams avant le début de la saison de pressage », a confirmé un commerçant de proximité à Rabat.

À lire :150 dirhams le litre : l’huile d’olive hors de portée au Maroc

Un commerçant de Salé, renchérit : « les prix de l’huile d’olive au Maroc sont aujourd’hui stables, oscillant entre 90 et 95 dirhams, alors qu’ils atteignaient, il y a quelques semaines, le seuil des 98 dirhams, ce qui montre que nous sommes face à une stabilité des prix, malgré les difficultés de parler de baisses futures. » Il apporte toutefois une nuancée importante. « L’huile commercialisée par les entreprises de produits alimentaires est légèrement moins chère que celle vendue de manière spécifique ou aléatoire, si l’on peut dire, car elle dépasse le seuil des 100 dirhams », a expliqué le commerçant, précisant que « chaque type d’huile a ses consommateurs et ses clients. »

À lire :Le Maroc en quête d’huile olive

Pourquoi les prix de l’huile d’olive continuent-ils de flamber après la fin des phases de récolte et de pressage ? « Les quantités mises sur le marché pour la première fois ces dernières semaines n’ont pas suffi à influencer positivement les prix », a-t-il expliqué.

Pour résoudre cette situation, le gouvernement entend importer l’huile d’olive produite dans plusieurs pays, notamment l’Espagne, la Tunisie, l’Italie et la France. 52 entreprises sont mises à contribution.

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