Les importateurs marocains ont confié le dossier à des avocats spécialisés en litiges commerciaux en Chine afin qu’ils engagent des poursuites judiciaires contre les deux entreprises chinoises. Ces dernières ont floué les importateurs marocains en leur envoyant des devis d’une validité de 10 jours, rapportent des sources à Hespress.
Sur la base de ces devis tronqués, les importateurs marocains ont versé des avances représentant 30 % du montant total des commandes. Prétextant d’une hausse du coût des matières premières, les fournisseurs chinois ont exigé des frais supplémentaires aux importateurs marocains, refusant de livrer les marchandises aux prix initialement convenus et de rembourser les montants perçus.
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Face à cette situation, les importateurs marocains ont saisi l’Office des changes, l’Administration des douanes ainsi que les banques, en vue de rentrer dans leurs fonds. Grâce à des intermédiaires en Chine, ils ont localisé les sites de production des fournisseurs chinois, notant des différences entre ces marchandises et leurs commandes, du point de vue des dimensions et de la qualité des matières premières.
Selon les services douaniers chinois, ces deux entreprises ont déjà fait l’objet de multiples plaintes. Outre les Marocains, des importateurs d’origine jordanienne et palestinienne seraient également victimes de cette escroquerie. Pour éviter de telles situations, les autorités marocaines ont dressé une liste de sociétés chinoises suspectes qui délivrent de fausses factures aux importateurs étrangers.