Trois Marocains, détenus depuis dix mois à la prison de Windmill Hill à Gibraltar suite à leur entrée illégale, ont demandé leur expulsion vers le Maroc. Ils ont été arrêtés avec cinq autres compatriotes, tous arrivés sur le territoire par voie maritime à bord d’un navire de pêche.
S’exprimant devant le tribunal, les détenus ont fait part de leur profonde détresse face à l’impossibilité de retourner dans leur pays, rapporte le média local The Chronicle. L’un d’entre eux a menacé d’entamer une grève de la faim, si son rapatriement n’est pas exécuté. Insistant sur le fait qu’ils n’étaient pas des criminels et qu’ils ne transportaient pas de drogues, il a supplié le tribunal d’accélérer le processus de rapatriement ou de leur trouver une alternative à la détention.
Selon Sharon Peralta, officier de l’Immigration, leur incarcération prolongée à Gibraltar est de leur fait. Elle a expliqué que lors de leur arrivée à Gibraltar en août dernier, ils avaient refusé de collaborer avec la police pour obtenir les documents nécessaires à leur retour au Maroc. « Ils ont exprimé une préférence pour rester en prison plutôt que de retourner au Maroc », a-t-elle précisé.
La justice a décidé de les condamner à une autre peine de détention et d’expulsion de 28 jours. Ils ont également rendez-vous au tribunal le 4 juillet prochain, à moins qu’ils aient quitté Gibraltar d’ici là.