Que vont devenir les Marocains détenus en Syrie ?
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Pris pour des ressortissants syriens, deux Marocains ont été arrêtés, maltraités dans un centre de rétention avant d’être expulsés par les autorités turques vers la ville septentrionale d’Azaz, contrôlée par les forces d’opposition en Syrie.
Alors qu’ils tentaient d’entrer illégalement en Europe via la frontière terrestre de la Turquie, Azzedine Erremmach né en 1996 et Nabil Rochdi, né en 1993, ont été arrêtés par les autorités turques début 2023. En janvier, ces dernières les ont expulsés vers la ville septentrionale d’Azaz, contrôlée par les forces d’opposition en Syrie, notamment la Coalition nationale syrienne opposante au régime d’al-Assad depuis 2012. Azzedine a été arrêté, envoyé dans un centre de rétention à Edirne, puis dans la ville méridionale d’Adana. Il venait de tenter de passer en Grèce. Son compatriote Rochdi a été arrêté par des soldats turcs après avoir tenté de passer en Bulgarie. Il était entré en Turquie par l’aéroport Sabiha Gokcen d’Istanbul.
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Pourtant, ces jeunes ont informé les autorités turques qu’ils étaient des ressortissants marocains et non syriens, rapporte Middle East Eye. « J’ai informé les autorités turques de ma nationalité marocaine et j’ai montré mes papiers. Mais ils ont insisté pour m’envoyer en Syrie, au mépris de mes déclarations. […] Ils ne nous ont même pas fourni d’interprète pour nous [traduire]. Malgré nos efforts pour communiquer, ils nous ont envoyés en Syrie contre notre volonté. Je n’ai aucun lien avec la Syrie », raconte Azzedine. Même son de cloche chez Rochdi : « Bien que je leur aie répété que je n’étais pas syrien, ils m’ont envoyé de force en Syrie. […] Je les ai informés que je devais être renvoyé au Maroc, mais mes demandes ont été ignorées. En l’absence d’interprètes, nous avons eu du mal à contacter les autorités marocaines ». À en croire les deux jeunes marocains, ils ont été maltraités par des officiers turcs pendant leur détention.
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Après leur détention, les deux jeunes hommes ont été remis au service anti-contrebande de la ville frontalière d’Azaz « dans le cadre d’une campagne d’expulsion aléatoire ayant concerné des centaines d’autres jeunes » venus de Syrie. Dans une déclaration aux médias, le chef du département de lutte contre la contrebande et la drogue au point de passage syrien de Bab al-Salama a expliqué qu’Azzedine et Rochdi auraient « tenté de communiquer avec les autorités officielles au Maroc et en Turquie ». San succès. La représentation diplomatique du royaume à Ankara aurait « bloqué les numéros des jeunes hommes, après leurs communications répétées ».
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Les deux ressortissants marocains ont toute de même « réussi à fournir les originaux de leurs documents d’identité, lesquels ont été réceptionnés par voie postale à Istanbul depuis leur pays, puis transférés au procureur de la République au tribunal d’Azaz, afin d’enclencher la procédure d’extradition à la demande de Turquie, pour enfin les remettre aux autorités marocaines », indique-t-on. Par la suite, l’ambassade du Maroc à Ankara est entrée en contact avec les autorités de la ville d’Azaz, pour faciliter leur retour au pays.
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