L’appel au roi Mohammed VI sauve une famille marocaine en Turquie

Alors qu’il redoutait l’expulsion de sa famille vers la Syrie, un ancien combattant de Daech résidant illégalement en Turquie reçoit une bonne nouvelle. Il pourra rentrer au Maroc avec ses trois filles nées en Syrie qu’il a eues avec son épouse également d’origine marocaine et qui n’ont aucun document prouvant leur nationalité marocaine.

Zoubir Al Hasnaoui, 37 ans, ressent un immense bonheur. Il pourra enfin retourner au Maroc avec son épouse marocaine et ses trois filles Rihana, Arij et Zineb (âgées de 4 à 9 ans) nées en Syrie qui ne disposent pas de document prouvant leur nationalité marocaine. Ses appels au roi Mohammed VI ont reçu un écho favorable. Le consulat marocain à Istanbul a contacté le père de famille pour soumettre sa demande aux autorités marocaines accompagnée de tout document relatif aux enfants, quel qu’il soit, avant que le consulat ne transfère le dossier au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. « Après cette étape, les responsables du consulat m’ont contacté et m’ont informé que les autorités marocaines avaient accepté notre demande », a expliqué au site Al3omk Hassnaoui, ajoutant que la nouvelle a semé la joie dans le cœur de ses filles.

Dans une vidéo publiée Zoubir, on peut voir ses trois filles exprimer leur bonheur de rentrer dans le pays de leurs parents. Ils ont scandé le nom du Maroc, du roi Mohammed VI et de tous ceux qui les ont soutenues. Elles sont heureuses à l’idée d’embrasser leur famille au Maroc et d’étudier dans leur pays. Zoubir a tenu à remercier tous ceux qui sont intervenus et l’ont soutenu dans ce dossier : le roi Mohammed VI, le directeur général de la sûreté nationale Abdellatif Hammouchi, le consul du Maroc à Istanbul, et toutes les institutions, les responsables, les journalistes et les blogueurs.

Zoubir avait quitté le Maroc pour rejoindre un groupe de combattants en Syrie avant d’y renoncer. « J’ai refusé de verser le sang des gens ou de m’impliquer dans tout conflit ou jugement religieux, et je suis resté isolé, ce qui m’a valu un regard suspect de la part des membres du groupe », avait-il confié. Harcelé à cause de son désaccord avec le groupe, il réussit à fuir la Syrie. Aujourd’hui, il est conscient que une fois au Maroc, il devra faire face à la justice. « Je sais qu’il y a des conséquences à mon retour au Maroc après l’expérience syrienne, mais je suis prêt à assumer la responsabilité de mon mauvais choix, et je dois le corriger maintenant, et je serai satisfait de toute décision rendue par la justice marocaine. », assure Zoubir.