Un Marocain tué à Istanbul : hostilité croissante envers les Arabes ?

19 août 2023 - 17h00 - Monde - Ecrit par : S.A

Un Marocain de 57 ans a succombé à ses blessures après avoir été pris à partie par un chauffeur de taxi à Istanbul, en Turquie, où la haine contre les étrangers, surtout les Arabes, monte.

La communauté marocaine en Turquie est en deuil. Vendredi, un Marocain de 57 ans résidant dans le pays depuis environ 13 ans est décédé, à Istanbul, après avoir été pris à partie par un chauffeur de taxi qui a refusé de le conduire à destination, en raison de la « courte distance » considérée comme économiquement non rentable, fait savoir le média turc Zaman. « Un ressortissant marocain de 57 ans, qui n’a pas été accepté dans un taxi en raison d’une « courte distance » a été battu à coups de pied et de poing en pleine rue par un chauffeur de taxi. L’homme qui est tombé au sol et s’est cogné la tête est mort », à l’hôpital, rapporte Restitutor Orientis sur X, ex-Twitter.

À lire : Une Marocaine de Turquie appelle à l’aide

« Nous condamnons fermement ce comportement qui a coûté la vie à ce concitoyen », a déclaré à Al-Hurra Ayoub Salem, chef du Conseil de la communauté marocaine en Turquie, avant de s’indigner : « Comment une telle question peut-elle conduire à l’assassinat d’une personne ? » Il dit collaborer « avec le consulat du Maroc pour suivre le dossier ». « La famille de la victime et nous, en tant que société civile, appelons les autorités turques à faire toute la lumière sur ce qui s’est passé et à faire aussi que l’auteur rende des comptes », a-t-il souligné. Après le drame, le chauffeur de taxi a été « assigné à résidence » jusqu’à la fin des enquêtes, ont rapporté des médias locaux. Information démentie par Ayoub Salem. Celui-ci a affirmé que la police l’avait libéré dans l’attente de l’enquête. « Le choc est que comment un homme dont il est prouvé qu’il a commis ce crime peut être libéré, même si son acte serait intentionnel », a-t-il déploré.

À lire :Arrêtés en Turquie, deux Marocains expulsés vers la Syrie

Ce drame intervient dans un contexte de préoccupations croissantes concernant les mauvais traitements et les expériences négatives subis par les étrangers en Turquie, notamment ceux d’origine arabe. Cette année, deux Marocains ont été arrêtés, maltraités dans un centre de rétention avant d’être expulsés par les autorités turques vers la ville septentrionale d’Azaz, contrôlée par les forces d’opposition en Syrie. Ils avaient été pris pour des ressortissants syriens.

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