L’Institut maritime de Casablanca s’allie à des Québécois

3 août 2007 - 00h59 - Economie - Ecrit par : L.A

L’institut maritime de Casablanca (IMCA), qui a ouvert ses portes en mars dernier, vient de signer un premier partenariat avec l’Institut maritime du Québec (IMQ). Les deux parties travaillent actuellement à l’élaboration d’un plan de travail pour 2007-2008.

Des formations spécialisées seront mises sur pied, notamment à travers le centre de recherche d’innovation maritime de l’IMQ. Cette cellule existe depuis quinze ans. Sa mission est d’identifier et de développer des solutions aux problèmes technologiques tels que la gestion des conteneurs et du matériel de manutention portuaire. « Cet échange fonctionne dans les deux sens. C’est un partage de savoir-faire et de connaissance. Des ressources marocaines pourront aussi offrir des formations au Québec », assure Abdelouhab Faraj, fondateur de l’Imca. La clientèle ciblée par ces programmes de formation sont aussi bien les armateurs, les compagnies maritimes, les autorités portuaires que les auxiliaires de transport.

Le partenariat contient également une promesse de « veille et de réalisation d’études en lien avec le domaine maritime et portuaire », indique Faraj. Ainsi, si un appel d’offres est lancé au Maroc ou au Canada, les deux parties pourraient s’unir pour soumissionner. « L’objectif est de mélanger les compétences et les ressources ».

Depuis son ouverture, l’Imca a déjà dispensé cinq types de formation à des entreprises maritimes marocaines. « Nous nous concentrons sur la formation continue pour l’instant. L’enseignement initial devrait débuter en 2009 », précise le fondateur de l’Imca.

L’Institut est actuellement en négociation avec l’Institut supérieur d’études maritimes (ISEM), à Casablanca. « Nous regardons aussi du côté de l’Institut de formation portuaire », poursuit Faraj.

En plus des deux fondateurs, Abdelouhab Faraj et Jean-Pierre Baudot, une troisième ressource vient d’intégrer l’équipe permanente de l’Imca. « C’est un ancien de la Comanav, spécialisé dans le domaine des assurances maritimes », soutient-il. Mis à part ces trois experts, l’Imca fait appel à des formateurs en free-lance pour répondre à la demande de ses clients.

Pour rappel, les axes d’intervention de l’Institut sont les formations adaptées aux besoins du personnel des entités publiques ou privées, le conseil et la consultation en affaires maritimes, le recouvrement des créances maritimes et les études et développements relatifs aux métiers de la mer.

Qu’est-ce que l’IMQ

Crée en 1944 à Rimouski, l’IMQ est le plus important centre de formation maritime au Canada, et le seul francophone. Il offre des formations collégiales techniques de haut niveau dans des spécialités qui lui sont exclusives. L’Institut possède un centre de recherche appliquée en technologies maritimes, un centre de formation en plongée professionnelle ainsi qu’un centre de formation aux mesures d’urgence.
Ses champs principaux d’intervention sont la technologie de l’architecture navale, la navigation, les techniques de génie mécanique de marine et de la logistique du transport.

L’Economiste - Marie-Hélène Giguère

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Sujets associés : Casablanca - Maritime - Québec

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