« Souvent, lors de mariages, dans nos villes et nos villages, certaines familles, françaises ou non, d’origine étrangère, brandissent des drapeaux étrangers et manifestent leurs traditions par des danses et des spectacles, parfois dans la salle des mariages même mais aussi dans l’hôtel de ville ou sur la place de l’hôtel de ville », a déploré Annie Genevard. Pour étayer son argumentaire, elle parle de l’« émoi » suscité par « l’appropriation d’un espace public », le « blocage d’une rue », « d’une place », « l’irruption bruyante de certaines manifestations », rapporte l’AFP.
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Selon l’élue, lorsque l’on est marié dans une mairie française, dans un bâtiment public qui est l’emblème de la République, il faut se plier aux codes. « Cet amendement crée un nouveau pouvoir de police pour le maire, lui permettant d’interdire des drapeaux étrangers dans les mairies ou aux abords », ainsi que lors de la célébration de mariages ou l’enregistrement de pactes civils de solidarité, indique le texte.
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Le sujet a suscité une vive réaction de la part du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. « Je suis un peu inquiet quand je vous entends dire […] que nos compatriotes réagiraient mal lorsqu’ils voient des gens exécuter des danses venues d’ailleurs lors de leur mariage », lui a-t-il répondu. « Je n’ai jamais envisagé d’interdire les danses lors des mariages. Je suis défavorable aux drapeaux brandis comme un message politique séparatiste », a réagi la députée sur son compte Twitter.
Après ce vif débat, l’amendement n° 267 a été finalement rejeté.