
Au Maroc, l’interdiction du port du burkini à la piscine de certains hôtels empêche les femmes musulmanes de profiter pleinement de leurs vacances d’été. La mesure est jugée discriminatoire et considérée comme une violation du droit des femmes de...
Après l’interdiction du voile à l’école et dans les espaces publics, la France réfléchit à l’interdiction du voile dans les universités. Dans un avis rendu par le Haut Conseil à l’Intégration (HCI), la mission s’est dite favorable à une loi contre les tenues et signes religieux à l’université.
Le HCI estime que face aux nombreux contentieux apparus dans les universités, il faut adopter une loi interdisant "dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse".
Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls n’est pas contre, et estime que les propositions du HCI sont "dignes d’intérêt", mais qu’à ce stade il fallait "laisser l’Observatoire de la laïcité travailler et formuler des propositions". Et d’ajouter qu’il fallait "mettre de la cohérence (université, IUT...)" mais "avec méthode et en cherchant le consensus si possible".
La proposition a été unanimement condamnée par les milieux universitaires, qui y voient une loi inutile car l’université est synonyme de liberté et de pluralisme. Ils se disent attachés à la laïcité mais dans le dialogue, tout en soulignant que les campus français accueillaient beaucoup d’étudiants étrangers.
Julien Deray, fondateur de SOS racisme et ancien député, juge dans une déclaration au Parisien, qu’il faut arrêter de relancer sans cesse le débat sur le foulard islamique. Pour lui, l’intégration "est beaucoup plus avancée que ne le pensent les leaders d’opinion".
En France, depuis la loi de 2004, il est interdit de porter des signes religieux ostentatoires dans les collèges, lycées et IUT (foulard, croix de grande dimension, kippa), mais pas à l’université. Et depuis 2011, le port du voile intégral est interdit dans les lieux publics, sous peine d’une amende de 150 euros.
Ces articles devraient vous intéresser :