En comparaison avec la moyenne des recettes des années 2003 à 2007, les rentrées engrangées sur le premier trimestre 2008 enregistrent une expansion de 84,6%. Sur le total des recettes réalisées, les investissements directs étrangers (IDE) se taillent la part du lion puisqu’ils pèsent pour 86,5% de l’ensemble. Quant aux investissements de portefeuille et prêts privés, ils interviennent respectivement pour 12,6% et 0,9% dans le volume global.
Pour Hassan Bernoussi, responsable de la direction des investissements, ces bonnes performances prouvent que « le Maroc demeure attractif pour les investisseurs ». Néanmoins, tempère le directeur, « cet engouement doit être accompagné d’une amélioration de la gestion du process administratif ». « Certains opérateurs le jugent en deçà des attentes », nuance Bernoussi. Logique, après tout, lorsqu’on apprend que « les IDE sont par définition exogènes à la situation d’un pays et qu’ils résultent du simple constat de l’existence d’opportunités dans ce pays », selon les experts d’Anima Investment Network.
Mais à quel secteur profite l’engouement des investisseurs étrangers ? Sans surprise, le tourisme, l’immobilier, l’industrie automobile ou l’offshoring... « En droite ligne du plan Emergence », résume Bernoussi. Mais encore ? Selon le directeur, le tourisme et l’immobilier s’accaparent le tiers des fonds captés par le Maroc. L’agriculture et l’industrie s’octroient une part équivalente, tout autant que le secteur tertiaire et plus particulièrement la banque-finance.
A noter qu’en parallèle, les dépenses effectuées à l’étranger ont doublé pour s’établir à un peu plus de 4 milliards de DH, à fin mars 2008. Les transferts au titre des opérations de cession d’IDE en représentent 77,5%. Leur emboîtent le pas les transferts opérés par les fonds d’investissements étrangers (14,5%) et enfin les remboursements au titre des prêts, à hauteur de 8%.
Source : L’Economiste - R. H.